Ainsi parle Anton Frič – Tony pour les intimes. Celui-ci travaille pour Caritas Slovaquie et se rend régulièrement en Ukraine. Des villes comme Kiev, Uzghorod, Druzkivka, Mukashenko, Baksha, Dnipro et Kharkiv n’ont plus de secrets pour lui. Anton sait mieux que quiconque ce que vivent le peuple ukrainien et les Ukrainien-ne-s réfugié-e-s en Slovaquie.
Lorsque la guerre a éclaté chez leur grand voisin, Anton et ses collègues de Caritas Slovaquie ont été agréablement surpris : « Pendant les trois premiers mois du conflit, la population slovaque s’est montrée particulièrement solidaire, contrairement à ce que nous avions observé lors de la crise migratoire en 2014 et 2015. Entretemps, cet élan de solidarité a diminué, mais c’est surtout lié aux conditions de vie difficiles pour la plupart des Slovaques, à l’instabilité politique dans notre pays et à l’avenir incertain. L’inflation élevée nous affecte également. »