Guerre en Ukraine: une mobilisation massive pour répondre aux besoins humanitaires

Impossible de présenter ici de manière exhaustive tout ce que Caritas Spes et Caritas Ukraine ont réalisé pour venir en aide aux victimes du conflit. Voici quelques réalisations marquantes :

Depuis le début de l’année 2023, Caritas Spes a fourni :  

• Un logement sûr à 1.287 personnes.
• Des couvertures chaudes, draps, réchauds, appareils de chauffages et autres produits utiles en hiver à 16.407 personnes.
• Des kits alimentaires à près de 168.000 personnes.
• Un soutien psychosocial à 2.530 personnes.
• Une assistance par téléphone à plus de 23.000 personnes.
• Des kits d’hygiène à près de 79.000 personnes.
• 152.000 litres d’eau potable et 30.000 litres supplémentaires pour les personnes affectées par l’explosion du barrage de Kakhovka.
• Une assistance médicale à près de 11.400 personnes.
• Une assistance financière (en espèces) à plus de 8.000 personnes.

Depuis le début de l’année 2023, Caritas Ukraine a fourni :  

• Des équipements de chauffage à près de 13.500 personnes.
• De l’eau potable en bouteille à près de 36.000 personnes.
• Des kits d’hygiène à près de 177.000 personnes.
• Des services en matière de logement à plus de 76.000 personnes.
• Des kits contenant de la nourriture pour un mois à plus de 169.000 personnes.
• Plus de 33.000 services de soutien psychosocial.
• Une assistance financière (en espèces) à plus de 79.000 personnes.
• Reconstruction et équipement de 25 centres d’accueil pour personnes déplacées.

Quel est l’impact humanitaire de la guerre sur l’Ukraine et les pays voisins ? 

Sébastien:  L’Ukraine est la cible de bombardements quotidiens, parfois intenses et très destructeurs. Les bombardements touchent principalement l’est et le sud du pays. Ils détruisent les infrastructures et les voies de communication, coupant les zones concernées du reste du monde, entraînent des pénuries de nourriture, d’énergie, de chauffage et de produits de base. Ils sapent les services de santé. Ils font des milliers de morts et de blessés. 

Il y a eu d’importants déplacements de population aussi bien en Ukraine que dans les pays limitrophes. Des millions de personnes ont dû quitter leur domicile. Elles se sont déplacées vers d’autres endroits en Ukraine ou ont traversé les frontières pour rejoindre un pays plus sûr, et ce dès les premières semaines de la guerre. La grande majorité des personnes réfugiées sont des femmes et des enfants. Deux ans plus tard, les mouvements de population se poursuivent. C’est logique : d’une part parce que les combats et les bombardements perdurent, et d’autre part parce que certaines zones sont à nouveau déclarées sûres, ce qui permet aux habitant-e-s de rentrer chez eux. Mais l’insécurité demeure et le conflit est toujours en cours ; on constate donc beaucoup d’allers-retours. 

La guerre n’a pas seulement des conséquences matérielles : l’impact humain est également très lourd. Des familles sont déchirées, des pères et des maris tués, blessés ou absents pendant des mois ; les enfants subissent de graves traumatismes. Le conflit engendre aussi de la haine et de la rancœur. Il faudra des générations pour que ces blessures guérissent.

Les besoins sont-ils toujours les mêmes aujourd’hui ?

Sébastien: Nous constatons des évolutions. Dans les premiers mois de la guerre, la priorité allait aux besoins matériels. Puis nous avons dû intensifier l’aide de première ligne et l’accompagnement des personnes déplacées, ainsi que le soutien psychologique à celles ayant subi des traumatismes. Les besoins varient aussi en fonction des saisons : pendant l’hiver, tout est encore plus compliqué pour les personnes qui ont dû fuir. Parfois, il n’y a ni électricité, ni chauffage. 

Pour conclure, pouvez-vous nous en dire plus sur le rôle de Caritas International ?

Sébastien: Depuis la Belgique, nous apportons un soutien financier à Caritas Ukraine et aux organisations Caritas de plusieurs pays voisins. Nous avons développé des liens étroits avec Caritas Slovaquie, qui a dû renforcer son expertise pour répondre à ce défi humanitaire majeur. Grâce aux compétences de son staff et de personnes réfugiées, Caritas Slovaquie a ainsi développé un programme de soutien psychosocial ciblant les personnes réfugiées traumatisées ou rencontrant des difficultés d’intégration. Initié dans l’est de la Slovaquie, ce programme a ensuite été étendu aux zones situées autour d’Uzhhorod, Mukashevo et Kharkiv.

Nous nous sommes également mobilisés en créant un Point d’info pour répondre aux questions des personnes réfugiées en Belgique et de celles qui les accueillent. Les Ukrainien-ne-s ont reçu ont droit à protection temporaire mais sont confronté-e-s à de nombreuses interrogations : comment obtenir des documents de séjour ? Où apprendre le français ou le néerlandais ? Comment accéder au marché du travail ? Comment bien organiser la cohabitation entre famille accueillie et accueillante ? Notre équipe fournit des informations fiables et à jour, par téléphone et via WhatsApp, en français, néerlandais, ukrainien et russe.