« Je me fais souvent la réflexion que notre groupe d’accueil n’accomplit pas de grandes choses », témoigne Tuur. « Nous nous occupons plutôt de plein de petites choses. Mais pour les personnes réfugiées que nous aidons, cela compte énormément. La semaine dernière, par exemple, Stephen a reçu une facture de 58 euros de la part la mutuelle. Il ne savait pas ce que c’était et m’a alors envoyé un message. Je lui ai répondu tout de suite, en lui expliquant que c’était OK et qu’il pouvait payer la facture. »
« Le groupe m’aide dans de nombreux domaines », confirme Stephen. « Une des volontaires anime des tables de conversation pour apprendre le néerlandais. J’y participe dès que j’en ai l’occasion. Je vais parfois aussi me promener avec elle. Et j’ai envoyé mon mémoire de fin d’année à un des membres du groupe qui est prof, pour qu’il le relise. C’est un peu comme si j’avais une famille ici. Quand je pense à quelque chose ou qu’il m’arrive quelque chose, il me suffit d’envoyer un email et ils et elles réagissent. »
Malgré cela, la vraie famille de Stephen lui manque. « Je n’ai pas vu ma mère et mon frère depuis sept ans. Ils sont très loin, c’est difficile. Pour ma mère aussi, c’est dur. Elle est triste parce que je lui manque, mais elle est aussi très fière de moi. Quand j’ai un coup de blues, je me motive en me disant que je suis sur la bonne voie. Et que je peux avoir une influence positive sur d’autres personnes réfugiées qui partagent les mêmes rêves. »