Un accompagnement pour se construire une nouvelle vie au Cameroun

Caritas International Belgique Un accompagnement pour se construire une nouvelle vie au Cameroun

Des collaborateurs/trices de l’organisation camerounaise CCEY-CA, de Caritas International et de Fedasil - © Caritas International

Des collaborateurs/trices de l’organisation camerounaise CCEY-CA, de Caritas International et de Fedasil - © Caritas International

09/07/2024

En collaboration avec des organisations partenaires, l’équipe réintégration de Caritas International accompagne les personnes qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine. Ensemble, nous les aidons dans leurs démarches, pour qu’elles retrouvent plus facilement une place dans leur pays. Lors du parcours de réintégration, certaines personnes parviennent à créer leur propre entreprise. Au Cameroun, c’est par exemple le cas d’Armand qui a ouvert un café, et de Juliette qui a fondé une crèche.

Fin avril 2024, des collaboratrices de l’équipe réintégration de Caritas international et de Fedasil se sont rendues au Cameroun afin de mieux comprendre la réalité du pays. Elles ont rendu visite au CCEY-CA, l’organisation partenaire avec laquelle Caritas travaille dans la capitale Yaoundé. Elles ont pu échanger avec plusieurs personnes retournées au pays depuis la Belgique ou d’autres pays européens.

A cheval entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, le Cameroun compte près de 28 millions d’habitants. C’est une terre de pétrole et de gaz, de minerais et de bois précieux. On y cultive entre autres du café, du coton, du cacao, du maïs et du manioc.

Une proportion importante de la population camerounaise vit dans la pauvreté, particulièrement dans le nord du pays. Les efforts de réduction de la pauvreté ne sont pas suffisants au regard de la croissance rapide de la population. Par ailleurs, la corruption et les problèmes de gouvernance freinent le développement du pays et dissuadent les investisseurs.

Mieux comprendre la réalité du Cameroun nous permettra d'améliorer le programme de réintégration ainsi que le soutien avant le départ de la Belgique .

Katrien et Babette, de l'équipe réintégration

CCEY-CA, l’organisation partenaire de Caritas, crée entre autres, des liens entre les personnes récemment retournées au Cameroun et celles qui ont fait les mêmes démarches plusieurs années auparavant. « Avec les collègues de Fedasil, nous avons eu une meilleure idée du fonctionnement du partenaire local, CCEY-CA. Nous avons vu comment certaines personnes retournées ont pu développer leurs propres projets avec les fonds reçus pour leur projet de réintégration. Nous comprenons également mieux où se situent les limites des budgets. » 

Les entretiens avec des Camerounais de retour au pays ont révélé que, dans certains cas, l’argent du programme Réintégration suffit pour démarrer une activité économique rentable et durable. « CCEY-CA connaît très bien le marché du travail au Cameroun et sait ce qu’il faut faire pour lancer une petite entreprise », ont déclaré Katrien et Babette.

Caritas International Belgique Un accompagnement pour se construire une nouvelle vie au Cameroun

Armand a investi dans un café. - © Caritas International

Armand, retourné à Yaoundé il y a un an, explique par exemple que son budget de réintégration lui a permis d’investir dans l’affaire de sa sœur : un café connu pour ses bons vins et spiritueux. « Nous avons effectué des travaux de rénovation avec ce budget et commencé à produire nos propres jus de fruits naturels. A terme, nous souhaitons également les vendre dans d’autres endroits », ajoute-t-il.

Retour - Reintegration - Caritas - Cameroun -

Une petite fille joue dans la crèche fondée par Juliette après avoir passé 10 ans en Belgique. - © Caritas International

Il y a cinq ans, Juliette est retournée à Douala, la plus grande ville du pays. Elle y a retrouvé son fils et ses sœurs. « Par amour des enfants, j’ai décidé d’ouvrir une crèche avec mon budget de réintégration », explique-t-elle. « Mon fils m’aide avec les enfants et ma sœur habite tout près. J’adore faire ça mais ça n’a pas été facile. » 

Les personnes retournées reçoivent des conseils intensifs de la part de CCEY-CA, sur le plan économique mais aussi psychosocial. «  Le soutien psychosocial est très important car l’expérience du retour peut être difficile à vivre, pour la personne elle-même comme pour la famille et l’entourage », précisent Babette et Katrien. « Pendant notre visite, nous avons pu constater l’importance d’un bon accompagnement. Nous avons rencontré plusieurs personnes qui n’avaient plus aucune perspective en Belgique et qui sont parvenues à construire une nouvelle vie au Cameroun. » 

Cette visite a permis de voir que certaines personnes qui n’avaient plus de perspectives en Belgique, ont réussi à construire une nouvelle vie dans leur pays d’origine. Ceci grâce à l’accompagnement et au soutien reçus.

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