Situé entre l’Inde et l’Afghanistan, le Pakistan compte 243 millions d’habitant-e-s. Chaque année, beaucoup d’entre eux et elles quittent le pays. En 2023, ils et elles étaient plus de 8 millions. Certain-e-s choisissent ensuite de retourner au Pakistan. « Nous essayons de réintégrer de manière durable les personnes qui reviennent au pays », explique Badar . Reintegration Support Services propose une assistance psychosociale, financière, juridique et administrative aux personnes retournées – par exemple pour l’obtention d’un permis de conduire ou d’une carte d’identité. Les femmes, les enfants et les personnes en situation de handicap bénéficient également d’un accompagnement adapté.
Les raisons qui poussent les Pakistanais-e-s à émigrer sont nombreuses : chômage élevé, bas salaires, situation politique et économique instable, inflation élevée, situation sécuritaire précaire, manque d’opportunités, dysfonctionnement du système judiciaire, truquage des élections… « Le Pakistanais moyen ne se sent pas en sécurité dans son propre pays. En décembre 2014, plus de 140 enfants et adultes ont été tués lors d’une attaque terroriste contre une école à Peshawar. Les journalistes sont également en danger. Parfois, ils et elles sont tué-e-s dans l’exercice de leur profession. »
Construire sa vie ailleurs, que ce soit en Belgique ou dans un autre pays européen, n’est cependant pas facile. Le nombre de personnes qui font le choix de retourner au Pakistan après leur parcours d’exil, est en augmentation. En 2023, l’organisation de Badar a ainsi traité 55 dossiers de personnes retournées depuis la Belgique. 50 dossiers ont déjà été traités rien que pour les six premiers mois de l’année 2024.