Caritas International Belgique Ukraine: Caritas augmente son assistance humanitaire et psychosociale

Le réseau Caritas ne se limite pas à offrir une assistance matérielle aux victimes de la guerre en Ukraine. Nous accordons également une grande attention aux personnes, avec un accent particulier sur l'assistance psycho-sociale. La photo montre Raisa Petrovna (82 ans) qui parle avec une collaboratrice de Caritas. Raisa habite dans un village pas loin de Kharkiv. - Caritas Slovaquie - Anton Frič

08/12/2022

La guerre en Ukraine sévit déjà depuis plus de neuf mois, et les conséquences humanitaires de cette crise sont très graves. Caritas International libère une fois de plus des moyens importants pour aider à atténuer l’impact de la guerre : il s’agit d’un montant de 300.000 euros qui sera utilisé pour organiser une assistance psychosociale aux réfugié-e-s et les aider à surmonter les troubles post-traumatiques. « Une partie de ce projet se déroule en Slovaquie« , explique Sébastien Dechamps, qui coordonne l’aide d’urgence au sein de Caritas International. « Une autre partie concerne les régions d’Oujhorod, Mukachevo et Kharkiv en Ukraine.« 

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Caritas International collabore de manière intensive avec Caritas Slovaquie, Caritas Ukraine et d’autres organisations sœurs du réseau mondial de Caritas.

Après un projet pilote de trois mois dans le domaine de l’assistance psychosociale, ces efforts sont amenés à s’intensifier. « Les besoins dans ce domaine restent considérables, aussi bien pour les réfugiés adultes que pour les enfants« , dexplique Sebastien Dechamps. « Caritas est souvent l’un des rares acteurs qui offre ces soins psychosociaux dans les zones de Kosice et Spis – en Slovaquie donc et dans des villes comme Oujhorod, Mukachevo, Kharkiv – en Ukraine. »

Le projet est composé de trois volets. « Tout d’abord nous continuons à soutenir l’assistance psychosociale aux réfugiés ukrainiens en Slovaquie« , précise M. Dechamps. « Chaque semaine, nous souhaitons atteindre 3. 000 réfugiés, parmi lesquels de nombreux d’enfants. » Les activités en Ukraine vont se développer, notamment vers des villes comme Kharkiv, Dnipro et Zaporijia. « En plus nous allons former du personnel autour de techniques qui aident à traiter les troubles post-traumatiques et à prévenir des burn-out. Des collaborateurs et des collaboratrices vont apprendre comment utiliser des jeux et d’autres activités pour améliorer le bien-être des enfants ».

Les réfugié-e-simpliqué-e-s 

« Notre approche permet au réseau Caritas d’atteindre un grand nombre de réfugiés et de déplacés dans les zones concernées. C’est un vrai atout que nous puissions faire appel à des infrastructures et des services existants. Nous donnons également des formations à des femmes ukrainiennes, elles-mêmes réfugiées ou déplacées, qui sont psychologues, assistantes sociales ou pédagogues ; ces formations concernent le traitement des sentiments post-traumatiques. Elles leur donneront ensuite accès à un revenu. En plus nous accordons une attention spéciale à la situation des enfants dans des crèches et dans d’autres sites d’accueil. »

Dans le cas de la Slovaquie nous avons constaté une légère diminution du nombre de réfugiés qui arrivent de l’Ukraine. Parfois des réfugiés repartent en Ukraine mais souvent ils finissent par revenir en Slovaquie à cause des destructions et combats. Il n’est pas rare qu’ils amènent des membres plus âgés de leur famille en Slovaquie.

Sébastien Dechamps: « Dans la partie occidentale de l’Ukraine, on a enregistré officiellement à peu près 400. 000 personnes déplacées. Des citoyens qui ont fui le Donbas ou le sud de l’Ukraine ne sont souvent pas en mesure de rentrer chez eux. En plus, des déplacés du Donbass et de Cherson continuent à arriver. »

L’hiver et les attaques persistantes de la Russie contre des infrastructures civiles en Ukraine auront comme effet que plus d’Ukrainien-ne-s décideront de partir en Slovaquie ou vers d’autres pays voisins. Une partie des réfugié-e-s futur-e-s finiront par se réfugier dans la partie occidentale de l’Ukraine, où la situation est plus sécurisée.