Rafik Sargsyan, 60 ans, a fui vers l’Arménie à cheval en emmenant Buyan (3 ans) avec lui. « Ce 19 septembre 2023 était un jour ordinaire. Je suis allé voir le bétail dans le pâturage. C’est alors que j’ai entendu le bruit des bombes. Il y a eu des tirs pendant deux jours d’affilée, puis on nous a dit de quitter notre village », raconte Rafik.
Au cours de sa vie, Rafik a déjà dû fuir quatre fois. Habitant aujourd’hui en Arménie, il ne peut plus se rendre sur les tombes de sa femme et de ses deux fils, morts pendant la guerre. Rafik a lui-même été blessé à la jambe, mais le plus douloureux pour lui est d’avoir dû dire dire adieu à sa terre natale.
À son arrivée à Kornidzor, en Arménie, Rafik a pu faire soigner sa jambe. Il y a aussi trouvé une nouvelle famille. Oleg, le plus jeune, l’appelle désormais « grand-père ». Rafik est très apprécié dans son nouvel environnement. « Le monde n’est pas foutu », affirme-t-il. « Il y a encore un peu d’humanité. »
Aujourd’hui, Rafik aimerait plus que tout aider en retour la famille chez qui il a trouvé refuge avec le petit Buyan. Caritas Arménie a livré des vivres et des articles d’hygiène à Rafik. A l’avenir aussi, il pourra encore compter sur l’accompagnement d’une équipe Caritas dans la province de Syunik.