Selon les chiffres d’avril 2018 de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), on dénombre 661.859 réfugiés en Jordanie. Mais personne ne sait combien ils sont réellement car nombreux ne se sont pas enregistrés au HCR. Moins de 20 % vivent dans les camps. La majorité des réfugiés syriens loge auprès de familles d’accueil ou loue un logement.
D’où viennent-ils ?
Outre l’arrivée récente de Syriens, d’autres groupes ont trouvé refuge en Jordanie suite à des conflits internationaux. L’instauration de l’état d’Israël en 1948 a suscité une arrivée importante de Palestiniens en Jordanie. Suite à la guerre israélo-arabe de 1967, une nouvelle arrivée de réfugiés fut enregistrée. Ensuite, l’invasion du Koweït a poussé les Irakiens à fuir et, enfin, la crise syrienne a poussé aussi les Syriens vers la Jordanie.
Selon un recensement de population en 2015, il y aurait 1,265 million de réfugiés syriens dans le pays, soit 13,2 % de la population. S’ajoutent à cela 350.000 Irakiens et 2,4 millions de Palestiniens y résidant depuis plusieurs années.
Défis pour la communauté
L’hospitalité des Jordaniens est impressionnante. La présence des réfugiés amène toutefois une pression supplémentaire sur le pays, déjà touché par des soucis économiques. Le pays a besoin du soutien international. La Jordanie ne possède ni gaz, ni pétrole. Peu d’industries. Et il est l’un des pays les plus limités en eau potable. La croissance économique de la Jordanie a aussi stagné ces dernières années à cause de l’instabilité dans la région. Le tourisme est quasi inexistant.
Conséquences ? Un chômage en hausse. Et une pression accrue sur les communautés locales qui voient les prix de l’eau et des loyers augmenter drastiquement. Depuis le début de la crise syrienne, le gouvernement jordanien exige que 30 % de l’aide internationale soient destinés à la population vulnérable jordanienne. De cette façon, les tensions entre groupes sont limitées.
Caritas Jordanie
Depuis sa création en 1967, Caritas Jordanie a développé de nombreux programmes pour la population pauvre, tant pour les réfugiés et migrants que pour les Jordaniens.
« Nous distribuons des biens de première nécessité, proposons des logements, travaillons l’accès à l’aide médicale et à l’éducation… et bien plus encore. Nous apportons aussi notre aide à ceux qui souffrent au niveau psychique. Nous essayons de vivre selon le principe d’une grande famille humaine », commente Wael Suleiman, directeur de Caritas Jordanie.
Caritas Jordanie ne travaille pas dans les camps de réfugiés mais a fait le choix d’aider les personnes vulnérables dispersées sur le territoire. Elle a des bureaux dans les 12 districts du pays et compte 370 collaboratrices et collaborateurs. Près de 3.000 volontaires sont également impliqués, dont de nombreux réfugiés.
Une situation qui se dégrade
Malgré les efforts ininterrompus de Caritas Jordanie et d’autres ONG locales, la situation des réfugiés en Jordanie se dégrade. Le gouvernement a décidé de ne plus subsidier l’aide médicale que dans les camps. Les réfugiés hors de ces camps doivent alors payer leurs frais médicaux eux-mêmes. Pour beaucoup, c’est impossible. L’impôt sur la nourriture a augmenté. L’aide officielle a diminué. L’accès à l’eau, à l’éducation et à l’hygiène sont problématiques. Et les parents se voient obligés d’envoyer leurs enfants travailler au lieu d’aller à l’école : une stratégie de survie.
Aujourd’hui avec l’hiver qui s’approche, le temps presse pour vaincre le froid. Avec votre soutien, Caritas aide les Syriens les plus vulnérables qui ont dû fuir vers la Jordanie et essaient de survivre. Aujourd’hui avec l’hiver qui s’approche, le temps presse pour vaincre le froid. Vous pouvez les aider aujourd’hui encore avec votre don[1]. Faites un don sur notre plateforme en ligne ou sur notre numéro de compte BE88 0000 0000 4141 avec la communication « Jordanie ».