L’église Saint-Porphyre à Gaza, qui offrait un refuge à plus de 400 civil-e-s, a été frappée la nuit dernière. Parmi les personnes hébergées se trouvaient 5 membres du personnel local de Caritas, ainsi que leur famille. Bien qu’elles y soient elles-mêmes réfugiées, les équipes de Caritas y fournissaient de la nourriture, des matelas, des kits de dignité, ainsi que de l’aide médicale aux personnes déplacées. Cette église est considérée comme la troisième la plus ancienne au monde et représentait un des centres de la vie chrétienne à Gaza.
On estime qu’au moins 80 personnes s’abritaient dans le hall de l’église au moment de la frappe. Parmi elles, Viola, une technicienne médicale de Caritas âgée de 26 ans, qui a perdu la vie, aux côtés de son enfant et de son mari. Sa sœur et ses deux enfants font également partie des victimes. Le bilan provisoire s’élève à 17 morts et des dizaines de blessés.
Depuis le début des hostilités le 7 octobre, au plus de 1.400 victimes des attaques du Hamas en Israël, s’ajoutent plus de 3.785 morts dans la bande de Gaza, dont au moins 1.524 enfants. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 26 établissements de santé endommagés par les bombardements. Les organisations humanitaires rapportent également des atteintes à plusieurs refuges qui abritent les personnes déplacées à Gaza, dont ceux désignés par l’ONU et les sites religieux comme l’église Saint-Porphyre.