Israël/Palestine: protéger les populations civiles et les équipes humanitaires dans un contexte de violence inouïe

Cette explosion de violence est très préoccupante par sa portée et son intensité, provoquant une situation critique pour les personnes civiles à la fois en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Les autorités dénombrent près de 4.000 morts et au moins 5.000 personnes blessées. L’armée israélienne a évacué au moins cinq villes proches de Gaza et, selon les Nations Unies, presque 300.000 habitant-e-s de Gaza ont quitté leur maison en quête d’un abri face aux bombardements en cours.

La situation à Gaza s’empire rapidement, suivant 16 années de blocus strict et les séquelles de 5 guerres dévastatrices. Les bombardements des derniers jours ont déjà généré des dégâts humains et structurels catastrophiques. Le lundi 9 octobre, l’armée israélienne a également complètement coupé la bande de Gaza du monde extérieur, privant donc deux millions de personnes d’électricité, de nourriture et d’eau.

La protection des personnes civiles et du personnel humanitaire, ancrée dans le droit international humanitaire et les droits humains, doit servir comme boussole.

Dans l’immédiat, Caritas Jérusalem se concentre sur la sécurité de ses équipes à Gaza. Certains membres du personnel de Caritas font partie des personnes déplacées. Leur famille se réfugient dans les églises et les écoles des Nations Unies, plusieurs de leur maison ont également été complètement détruites. Caritas Jérusalem a lancé un système de soutien avec pour but d’apporter une aide vitale et un soutien psychologique à ses équipes et à leur famille, en reconnaissant que les nuits à venir à Gaza seront particulièrement éprouvantes.

Par mesure de précaution, les opérations de la clinique et des équipes médicales de Caritas à Gaza sont donc temporairement suspendues. Comme dans le passé et quand il sera possible, Caritas se prépare à déployer une réponse médicale et psychosociale afin de soutenir les services de soins de santé.

La douleur face aux atrocités et la destruction qui se déchaine témoignent de l’incapacité de la communauté internationale à apporter des solutions durables à cette crise de longue date jusqu’à présent. Plutôt que de l’affaiblir, ce nouvel épisode dramatique rappelle douloureusement le besoin de renforcer la diplomatie en ce sens et de soutenir d’urgence les initiatives de paix durable.

Caritas plaide donc pour que la communauté internationale, dont la Belgique, mène tous les efforts possibles pour aider à désamorcer la situation actuelle, à parvenir à un cessez-le-feu et à garantir les droits fondamentaux des populations de la région.