Transition vers l’autonomie à Liège

Caritas International Belgique Transition vers l’autonomie à Liège

© Caritas International

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22/01/2025

A Liège, les projets Youth in Transit et Transit Vulnérable soutiennent les demandeurs·euses de protection internationale ayant obtenu un droit de séjour en Belgique. Caritas International leur fournit des logements individuels, ainsi qu’un accompagnement adapté vers l’autonomie.

Une réponse positive à la demande de protection internationale représente l’opportunité d’un nouveau départ. Le titre de séjour obtenu permet de quitter le centre collectif et d’accéder à l’aide sociale du CPAS, de travailler et s’insérer dans la vie active. Cependant, pour les personnes les plus vulnérables, un renforcement préalable de leur autonomie est nécessaire. Depuis 2016, TVU-YIT se concentre sur l’accompagnement des personnes adultes et familles vulnérables ; ainsi que les mineurs étrangers non-accompagnés (MENA). A Liège, chaque personne bénéficie d’un suivi personnalisé, assuré par un binôme composé d’un·e éducateur·trice et d’un·e assistant·e social·e. Dans le cadre du projet TVU-YIT, Caritas International dispose de 40 places MENA et 35 places pour adultes et familles vulnérables.

TVU : s’adapter aux vulnérabilités

Transit vulnérable accompagne les personnes dont les vulnérabilités compliquent le quotidien et leur autonomie. Les critères de vulnérabilité sont établis par l’agence fédéral pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fédasil). « Ce sont des personnes atteintes d’une pathologie lourde, ou qui sont porteuses d’un handicap. Ces sont des personnes isolées, des familles nombreuses ou monoparentales…» explique Fulgence Sekanyana, coordinateur du projet TVU-YIT à Liège.

Liege - Refugié - Autonomie - Accompagnement - Accueil

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L’accompagnement proposé est adapté à chacun·e car les besoins varient fortement en fonction des vulnérabilités et du vécu de la personne. Par exemple, quelqu’un·e qui est en Belgique depuis plusieurs mois se débrouillera plus facilement qu’une famille réinstallée en urgence, qui ne maitrise pas encore le français ou le néerlandais. Le cœur de projet est de favoriser l’autonomie : savoir quel numéro appeler à quel moment et pour quel problème, se déplacer, prendre des rendez-vous, etc. « Ces personnes ont également besoin de se créer un réseau » poursuit Fulgence.

Contrairement à l’accompagnement des mineur·es, « nous intervenons moins au quotidien» explique Fulgence. « Il est important que le parent garde son rôle de parent. Nous faisons très attention au respect de l’équilibre familial et au respect de l’indépendance de chacun·e ».

YIT : des jeunes alourdi·es de responsabilités

Les mineur·es accueillis chez Youth in Transit ont entre 15 et 18 ans et n’ont pas de famille en Belgique. Certain·es ont précédemment séjourné chez  Youth in Shelter, un autre projet de Caritas à Liège, ce qui permet de maintenir un suivi continu avant et après leur demande de procédure.

C’est souvent la première fois que ces jeunes vont vivre seul·es dans un logement. « Lorsqu’un·e jeune arrive ici, il ou elle a besoin d’être rassuré·e avant de pouvoir démarrer le processus d’autonomie » indique Fulgence. Vivre seul·e est synonyme de nombreuses responsabilités, parfois difficile à comprendre et à assumer à un jeune âge. « L’accompagnement porte donc sur des activités dites fonctionnelles, telles que : faire les courses, aller au lavoir, prendre rendez-vous chez le médecin ou s’inscrire à la commune » explique le coordinateur. Parallèlement, l’adolescent·e doit aller à l’école et rester motivé pour son projet d’avenir.

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« Il est très difficile de s’assurer que le ou la jeune n’abandonne pas l’école quand toutes ces responsabilités pèsent sur lui ou elle et peuvent tout faire basculer » constate Angie, assistante sociale. La majorité des adolescent·es n’a pas à se soucier de cuisiner trois fois par jour ou de gérer des démarches administratives. « La responsabilité que nous avons envers les jeunes est bien plus grande que celle que nous avons avec les familles » poursuit Angie. « L’accompagnement est beaucoup plus ancré dans le quotidien ».

La majorité des jeunes est également préoccupée par les démarches de regroupement familial, espérant que leur famille puisse les rejoindre. « Il est malheureusement fréquent qu’un·e jeune abandonne l’école pour travailler dans un emploi non-diplômant, simplement parce qu’il ou elle a besoin d’envoyer de l’argent rapidement à la famille qui doit traverser des frontières et obtenir des visas. » explique Angie.

Vous habitez dans la région de Liège et vous voulez vous impliquez dans un projet qui a du sens ? Devenez Buddy pour un·e mineur·e et participez à des activités quotidiennes. Participez à notre séance d’information en février.

La problématique du logement

Que ce soit pour les familles ou pour les jeunes, l’une des principales difficultés rencontrées est la recherche de logement. En quittant les centres collectifs, ils et elles bénéficient, dans le cadre du projet Caritas, d’un logement de transition pendant six mois.

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Après cette période, familles et jeunes doivent trouver un logement à long-terme et en assumer le coût, soit par les revenus du CPAS, soit grâce à leur travail. La recherche de logement est un parcours semé d’embûches, et un accompagnement est crucial à cette étape. Les obstacles sont nombreux : loyers élevés, manque de contacts, méfiance des propriétaires, barrière de la langue, etc. De plus, pour certaines personnes vulnérables, il est nécessaire de trouver un logement adapté à leurs besoins spécifiques.

Vous êtes propriétaire et avez un logement à louer ? N’hésitez pas à nous contacter (yit-l@caritasint.be en indiquant toutes les informations relatives à votre bien (capacité d’accueil, adresse, etc.)

L'importance de la confiance en soi

Apprendre de nouvelles compétences ou s’améliorer au quotidien est un processus continu, mais l’objectif principal du projet TVU-YIT est de favoriser l’autonomie de chacun·e afin qu’ils et elles ne craignent pas de solliciter les personnes compétentes en cas de besoin ou de recherche d’informations. « La clé, c’est la confiance que l’on a dans l’exécution d’une tâche que l’on ne maitrise pas encore très bien » explique Angie. « Le plus important n’est pas que les personnes soient capables de réaliser une tâche seule, mais qu’elles sachent où trouver l’information et qu’elles aient suffisamment confiance en elles pour accomplir ce qu’elles doivent faire ».

Les projets Transit Vulnérable et Youth in Transit offrent un soutien précieux aux personnes vulnérables, qu’il s’agisse de mineur·es isolé·es, de familles ou de jeunes adultes. L’accompagnement et la mise en autonomie sont au cœur de ces initiatives, permettant à chacun·e de surmonter les défis liés à l’intégration, à la gestion des responsabilités quotidiennes et à l’adaptation à un nouvel environnement. Bien que les obstacles, tels que la recherche de logement, les barrières linguistiques et la gestion des tâches administratives, soient nombreux, ces projets visent à renforcer la confiance en soi des personnes accompagnées, en les aidant à développer les compétences nécessaires pour vivre de manière indépendante.

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