Les Mongols utilisent l’astragale des chèvres et des moutons pour prédire l’avenir. Chaque face de l’os représente soit un mouton, soit une chèvre, un chameau ou un cheval. Ils les lancent comme des dés et la façon dont ils retombent décide de leur avenir.
Un avenir incertain pour les éleveurs de Mongolie
«Nous étions désemparés. Nous ne savions pas de quoi serait fait l’avenir. Nous ne savions pas comment nous allions faire pour survivre, » dit Gereltsog, un éleveur de la steppe mongole dont les 500 têtes de bétail ont risqué d’être décimées durant l’hiver 2016-2017 en raison de l’épais enneigement et du manque de nourriture. « Caritas est arrivée juste à temps.»
L’année dernière, Caritas est venue en aide à presque 1.700 familles d’éleveurs, en ciblant en priorité celles avec plus de quatre enfants, avec des personnes âgées et les mères célibataires, vivant dans une grande pauvreté.
Point d’eau pour les personnes et les animaux
Un puits profond creusé à Davst, dans la province d’Uvs, a permis de rendre l’eau potable accessible aux animaux et aux personnes. « Avant nous devions aller chercher l’eau à 10 km, à présent elle n’est distante que d’1 km. Nous perdions beaucoup de temps rien que pour aller chercher de l’eau. Nous devions y aller soit à moto, soit à cheval », explique Gombojav, dont la famille s’est vue bénéficiée par la construction du puits.
« Après avoir surmonté un hiver glacial, les animaux sont épuisés et affaiblis. Ils ne peuvent pas parcourir de longues distances. Nous avons besoin d’être près d’un point d’eau afin qu’ils puissent récupérer leurs forces », précise-t-il.
Sans aide, partir est la seule option
Les gouverneurs des provinces d’Uvs et de Bayan-Olgii ont déjà demandé à Caritas Mongolie d’aider en 2018 les familles en situation de haut risque, vu qu’une sécheresse aigüe en été, suivie d’un hiver glacial, ont créé les conditions d’un Dzud.
Sans aide de la part du gouvernement local et d’agences humanitaires telles que Caritas, les éleveurs seraient forcés de quitter leurs maisons et de partir chercher du travail en ville. « Une fois que les éleveurs nomades perdent leurs troupeaux, ils n’ont plus de revenus, ne peuvent plus rembourser leurs prêts bancaires et font faillite. Ils quittent la campagne pour aller habiter en ville », dit le Père Pierrot Kasemuana, Directeur de Caritas Mongolie.