Les fréquentes sécheresses ont aussi un impact sur les récoltes. Et qui dit mauvaise récolte, dit aussi moins de nourriture pour le bétail. Les réserves en eau diminuent également. « Dans certaines parties de l’Ethopie, les précipitations sont trop faibles », témoigne Muluneh. « Dans d’autres, il pleut trop. Le réchauffement climatique est synonyme de forts contrastes. Et la réaction de la population à ces changements enclenche un cercle vicieux de destruction de l’environnement : les gens abattent des arbres pour produire du charbon de bois, mais la disparition des arbres aggrave l’érosion des sols… ce qui est néfaste pour l’agriculture. »
Dorry Hagos Ghebray représente Caritas International (Belgique) en Ethiopie. « Chez nous, les précipitations sont très capricieuses », explique-t-il. « Trop souvent, il pleut au mauvais moment. C’est de plus en plus frappant. La température monte également, avec comme résultat une augmentation des cas de malaria, des problèmes de santé pour le bétail et des maladies pour les cultures, ainsi qu’une réduction de la biodiversité. Tous ces problèmes engendrent à leur tour des tensions économiques et sociales. La pauvreté s’empire, les gens s’en vont. »