La première chose qui frappe: ce qui n’est pas à terre est sur le point de s’écrouler. Jusqu’à 95% de toutes les maisons et des bâtiments publics sont en ruine, nous apprennent les rapports officiels. Alors que le 4X4 remonte mètre par mètre de la vallée, nous roulons le long de constructions temporaires, faites de branchages et de tôle ondulée. Elles se trouvent au milieu et à côtés des restes de ce qui était autrefois des habitations en pierre. La destruction a dû être terrible. Nous nous trouvons tout près de l’épicentre du séisme, là où le plus de victimes ont succombé l’an dernier.
Un accueil chaleureux
Les gens le long de la route nous sourient. De tous les côtés on entend “namasté”, la fameuse salutation hindoue dans laquelle on serre les paumes l’une contre l’autre, parfois accompagnée d’un léger mouvement de la tête vers le bas. L’accueil est amical, chaleureux et joyeux. Un an après la catastrophe, la vie poursuit son cours normal. Des paysans vont et viennent avec sur le dos des paniers qui se terminent en pointe, remplis de bouse de vache qu’ils tirent de leurs petits champs en terrasse. On construit aussi des maisons, mais de manière assez sporadique. Par manque de moyens, la reconstruction est lente et difficile.
Le long chemin de l'école
Notre objectif d’aujourd’hui est une école secondaire inférieure où nous allons discuter avec des parents, des enseignants et des membres de la communauté villageoise. Nous y arrivons en suivant les garçons et les filles vêtus de leur uniforme. Pour arriver à l’école, les enfants népalais doivent parfois parcourir de grandes distances. Les jours suivants, nous allons les croiser régulièrement alors qu’ils marchent sur des sentiers de montagne ou qu’ils passent une rivière à gué.
Garder les enfants à l'école
89% de tous les locaux scolaires du Sindhupalchok n’ont pas résisté au tremblement de terre. Et on peut encore s’estimer heureux que le 24 avril 2015 tombait un samedi: cela a évité une catastrophe. En partie du moins, car de nombreux enfants se sont retrouvés ensevelis sous les décombres de leur maison familiale.
Garder les enfants à l’école a été le premier souci de Caritas. Nous avons déblayé les ruines, monté des tentes et érigé là des constructions temporaires fabriquées en bois, en bambou et en tôle ondulée. Elles sont toujours là aujourd’hui. En hiver, le vent et le froid s’insinuent et en été, il fait étouffant sous les plaques de métal. Tout le monde le sait: c’est une solution provisoire.
34 nouvelles écoles avant la fin de 2018
C’est l’objectif. Et il se réalisera. Car les plans détaillés pour cet ambitieux projet ont depuis été approuvés par le gouvernement népalais. Pour le moment, des écoles sont construites dans cinq lieux. C’est la phase pilote. Après évaluation il y en aura d’abord 16 puis encore 13. Avant la fin de 2018, presque 6.000 garçons et filles recevront un enseignement de qualité dans des écoles sûres, bien aménagées.
Pour réaliser ce grand projet, les Caritas du Népal, de la Suisse, de la République tchèque, du Royaume-Uni, du Luxembourg et de la Belgique se serrent les coudes. Le direction revient à nos collègues suisse qui, au fil du temps, ont acquis une solide expertise dans la construction d’écoles dans des régions sinistrées. Leur quartier général à Katmandou bourdonne d’animation et d’enthousiasme.
Avec votre aide aussi ?
Que les choses soient claires: c’est un projet d’ampleur et très coûteux. Trop même pour un seul pays. Mais la force de Caritas réside justement dans le fait que nous formons un réseau. Et que nous pouvons compter sur des gens comme vous, qui se soucient du sort des enfants du Népal.
En mai, un an après la catastrophe, Caritas International lance une campagne pour la construction de 34 écoles dans le district durement touché de Sindhupalchok. Vous voulez la soutenir ? C’est déjà possible!