Assises sur un banc à côté du buffet, Marie-Laure et Aissatou tapent des pieds au rythme de la musique. Aissatou surveille sa petite, trop jeune pour aller à l’école, qui insiste pour jouer sous la pluie. Les deux femmes, qui habitent Louvranges depuis respectivement trois ans et un an et demi, confirment la nécessité d’avoir un lieu réservé aux femmes durant leur parcours d’exil. Aissatou se sent en sécurité à Louvranges : « C’est un endroit que j’aime et qui m’aide à ré-apprendre beaucoup. C’est un bon endroit aussi pour l’éducation des enfants. » Venue de Guinée-Conakry, Aissatou note l’évolution et tout ce qu’elle a pu mettre en place depuis son arrivée dans le Brabant wallon : « Aujourd’hui, je suis devenue une nouvelle personne », dit-elle, reconnaissante. A ses côtés, Marie-Laure, originaire de Côte d’Ivoire, acquiesce : « Cette initiative de créer un centre spécialement pour les femmes seules et les enfants fait que nous sommes vraiment en sécurité. Nous venons de pays différents, de cultures diverses, mais on reste toujours femmes et cela nous lie. »