« Il n’y a pas de loi, ce n’est pas interdit de pratiquer l’excision. » dénonce Aichetou. « Il y a bien des ONG qui en parlent, qui veulent diminuer l’excision en Mauritanie mais elles n’ont pas beaucoup de pouvoir. » Aichetou souligne que le problème vient également des familles : des parents, du beau-frère ou du mari qui insistent pour que les filles se fassent exciser. Elle alerte sur le fait qu’il est impossible de porter plainte à la police parce que le conflit est au sein de la famille.
Et Aichetou n’est pas seule à avoir souffert de cette pratique : plus de 200 millions[2] de femmes et filles à travers le monde en sont les victimes. En Mauritanie, 67%[3] de la population féminine est excisée et plus de la moitié des jeunes filles sont opérées avant leurs 15 ans[4].
Bien qu’étant considérées comme une violation du droit humain, les mutilations génitales féminines sont encore pratiquées dans une trentaine de pays à travers le monde[5]. L’Egypte, l’Ethiopie et la Somalie recensent le plus d’agressions. Pratique condamnable, un quart des mutilations sont pourtant exécutées par des professionnels de la santé[6].