La guerre a entraîné des besoins humanitaires importants et variés : « D’une part, il y a les besoins immédiats : nourriture, eau potable, argent liquide, abris, soins médicaux. D’autre part, il y a des besoins à plus long terme : soutien psychosocial, remise en service des écoles, reconstruction des bâtiments et des infrastructures, réintégration des personnes par le biais de l’emploi » détaille Sébastien Dechamps. « Nos partenaires en Ukraine travaillent sur tous ces besoins. A 30 kilomètres l’un de l’autre, on peut avoir des projets totalement différents. Une fois la guerre terminée, de nouveaux besoins apparaîtront. Pensons, par exemple, aux projets de réinsertion sociale des anciens combattants. Même dans ce cas, la société civile devra jouer son rôle ».
Les événements en Ukraine ont également eu un impact majeur sur les pays voisins et sur l’ensemble de l’Europe. De nombreuses personnes ukrainiennes ont fui vers la Belgique et d’autres pays européens. Une situation exceptionnelle à laquelle il fallait répondre. En Belgique, Caritas International a ouvert un « helpdesk » pour les réfugié·es ukrainien·nes et les familles d’accueil. Ce service d’assistance est encore fonctionnel à ce jour.
« Le travail de notre helpdesk n’a pas vraiment changé ces dernières années. Les gens posent toujours des questions sur le séjour et la protection en Belgique, le logement, l’hébergement d’urgence, les droits sociaux, les décisions du CPAS, etc. » précise Pieter Van Roye, coordinateur du Helpdesk. « Nous constatons cependant une augmentation du nombre de questions sur l’avenir. Les Ukrainien·nes veulent savoir combien de temps leur séjour en Belgique pourra durer et s’il est envisageable d’y construire une nouvelle vie. Le Helpdesk aide les gens à obtenir les outils nécessaires pour prendre en main leur avenir et créer des perspectives qui correspondent à leurs attentes. » poursuit Pieter.