Pourquoi la Belgique doit signer le pacte mondial pour les migrations

Caritas International Belgique Pourquoi la Belgique doit signer le pacte mondial pour les migrations

Caritas - Une famille dépose des fleurs sur la tombe de leur père et mari. Lesbos, Grèce. (Lefteris Partsalis, 2016)

Caritas - Une famille dépose des fleurs sur la tombe de leur père et mari. Lesbos, Grèce. (Lefteris Partsalis, 2016)

19/11/2018

Doit-on signer ou non ? Le pacte mondial pour les migrations a récemment été au centre de nombreuses discussions politiques et médiatiques. Caritas International espère que le gouvernement belge respectera ses engagements – pris lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies – et signera le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Au cours de l’année écoulée, les membres des Nations Unies – dont la Belgique – ont travaillé sur un texte dont l’ambition est d’orienter la manière dont les États régissent la migration.  Le résultat de ce texte est le Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Il fournit un cadre fort afin de répondre humainement aux défis posés par la migration. Cet accord n’est juridiquement pas contraignant et respecte la souveraineté des États en matière de gestion des frontières. Il reconnait que la migration est un phénomène mondial qui ne peut être traité par un État seul.

L’accueil et la protection des migrants

« Le fait que la communauté internationale soit parvenue à un accord autour d’un phénomène aussi complexe et mondial que la migration est déjà une avancée très positive » explique Tom Devriendt, chargé de plaidoyer chez Caritas International.

Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières propose des principes inspirants en vue d’une politique qui s’engage pour l’accueil et la protection des personnes migrantes. Il démontre que la communauté internationale est prête non seulement à reconnaître la mobilité humaine comme une caractéristique de notre époque mais également à offrir des garanties et une protection aux personnes migrantes dans les pays d’origine, de transit et d’arrivée.

La Belgique doit respecter ses engagements

Chaque jour, Caritas International  et ses partenaires dans le monde sont témoins des défis, de l’exploitation et de l’exclusion auxquels sont confrontées les personnes migrantes. Ce Pacte pour les migrations offre un équilibre adéquat entre la protection de leurs droits et la souveraineté des Etats qui conservent la responsabilité ultime en matière de politique migratoire.

« Caritas international trouverait particulièrement regrettable que la Belgique revienne sur le consensus de New York » affirme Tom Devriendt. « La migration est un phénomène international qui demande une réponse globale. Nous ne pouvons faire cavalier seul. Rejeter le pacte serait un mauvais signal qui affecterait tout le processus. »

 

Caritas international espère que le gouvernement belge respectera ses engagements pris lors de la dernière Assemblée générale – d’autant plus en raison de la future composition du Conseil de sécurité des Nations Unies – et que notre pays signera le Pacte lors de la conférence intergouvernementale au Maroc le 10 et 11 décembre.

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