En quoi consistent ces Pactes mondiaux ?
Ces Pactes mondiaux ont pour objectif de créer un cadre global afin d’harmoniser et d’améliorer la gouvernance de la migration et des réfugiés. Ils trouvent leur origine dans la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants[1] adoptée par les États membres des Nations Unies le 19 septembre 2016.
Suite à cette déclaration, des discussions thématiques ont eu lieu entre les États membres et d’autres groupes d’intérêt, dont le réseau international de Caritas. Le résultat ? Les deux ébauches de ces Pactes aujourd’hui sur la table : l’une sur les réfugiés, et l’autre pour des migrations sûres, ordonnées, et régulières.
À la fin de l’année, les membres des Nations Unies devront trouver un accord sur des règles communes. Elles peuvent être vues comme des sortes de « règles du jeu » afin de garantir une politique globale de la migration et des réfugiés qui soit juste.
Consultation de la société civile
« Que fait Caritas dans tout cela ? », vous demandez-vous certainement. En vue des négociations qui auront lieu la semaine prochaine à New York, le gouvernement belge a demandé aux organisations riches d’expertises et d’expériences sur ces questions de faire part de leurs commentaires sur ces deux ébauches. En effet, dans le processus de négociation, la position des États membres n’est pas seule à être importante. La société civile joue un rôle prépondérant dans les discussions.
Caritas International s’est alors penchée sur ces deux documents, en partenariat avec d’autres organisations telles que 11.11.11., CNCD, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, OR.C.A, Ciré et Orbit vzw. « Nous réagissons de manière plutôt positive. Surtout en ce qui concerne les Pacte pour les migrations. », explique Tom Devriendt, Tom Devriendt, chargé de plaidoyer politique pour Caritas International.
Le Pacte Mondial sur les réfugiés est divisé en deux parties. La première – le Cadre d’action global pour les réfugiés – repose sur quatre piliers :
- réception et accueil,
- aide pour les besoins urgents et continus,
- soutien aux États – et communautés – qui accueillent des réfugiés, et
- solutions durables.
Il contient un grand nombre de principes auxquels les États sont liés. La deuxième partie – le programme d’Action[2] – dont l’ébauche était dans notre boite aux lettres la semaine dernière, est la mise en pratique de ce Cadre d’action global. Pour brièvement la résumer : elle assure la mise en place de tous ces beaux principes.
Le Pacte Mondial pour les migrations[3] énonce également de beaux principes et engagements. En 22 objectifs, le Pacte énonce les bases d’une coopération future entre les États dans le domaine de la migration. La migration, comme le confirme le document, est une affaire mondiale où la solidarité entre les États est essentielle afin de garantir une politique cohérente et humaine.
Qu’en pensons-nous ?
L’ébauche du Pacte pour les migrations est particulièrement, et étonnamment, ambitieuse et progressive. Tom Devriendt souligne : « Nous accueillons avec enthousiasme le discours positif, et sommes d’accord avec le message principal selon lequel la migration contribue au développement durable des pays d’origine et de destination. C’est à juste titre que la migration est également présentée comme pouvant être une stratégie légitime d’adaptation lors de catastrophes naturelles et d’autres situations d’urgence. »
Les objectifs formulés dans le projet constituent une bonne base pour une meilleure gouvernance mondiale de la migration. Le Pacte fait écho à de nombreux principes qui font la pierre angulaire du travail d’ONG comme Caritas. « Nous approuvons la place centrale des droits de l’Homme de tous les migrants – indépendamment de leur statut – et l’accent mis sur le genre, les intérêts de l’enfant et la culture. Nous sommes satisfaits de l’importance qui est attachée aux acteurs de la société civile, de la diaspora et des autorités locales. Tout se tient, et le projet propose une mise en œuvre et un suivi qui fait sens. », résume Tom Devriendt.
C’est donc ce message, ainsi que d’autres recommandations – car tout ce qui brille n’est pas d’or -, que nous avons transmis aux responsables politiques de l’administration belge. « Nous sommes convaincus que la Belgique a un rôle important à jouer dans la défense des droits des migrants vulnérables et des réfugiés dans les semaines et mois à venir. », conclut Tom Devriendt.
Le projet MIND a reçu le soutien financier du programme de l’Union européenne pour la sensibilisation et l’éducation au développement (DEAR). Pour plus d’informations, c’est par ici. DCe contenu relève de la responsabilité de Caritas International, et ne reflète pas nécessairement la position de l’Union européenne.