Sans eau, pas de progrès
L’eau affecte tout : l’éducation, la santé, la pauvreté et surtout la vie des femmes et des enfants. Une personne issue d’une famille moyenne touchée par la crise de l’eau n’a pas de robinet à la maison auquel se servir un verre d’eau pure. A la place, pour accéder à l’eau, les femmes et les enfants parcourent des kilomètres.
De nombreuses femmes et enfants marchent ainsi jusqu’à trois heures pour atteindre la source ou la rivière la plus proche, souvent infectées de toute sorte de bactéries. « Chaque matin, dès 5 heures, je partais remplir mon bidon pour pouvoir préparer le petit déjeuner des enfants. Je devais puiser dans une eau sale et peu profonde. Je n’arrivais jamais à y puiser suffisamment d’eau et elle était si sale ! », explique Mihret, 28 ans.
En plus du poids des bidons et de la chaleur, ils sont exposés à la menace des animaux sauvages et de la violence sexuelle. Le temps qu’ils prennent à aller chercher l’eau, ils ne peuvent l’utiliser pour apprendre à lire, écrire, gagner de l’argent ou s’occuper de la famille.
Beaucoup de familles savent qu’elles consomment de l’eau insalubre et que cela cause la diarrhée, le choléra, la déshydratation ou même la mort. Mais quel choix ont-elles ? Les enfants, surtout ceux en bas-âge, en sont les premières victimes. En effet, chaque 19 secondes, une femme perd un enfant, conséquence d’une maladie liée à l’eau. Ceci est la réalité quotidienne pour près d’un milliard de personnes.
Donne une chance aux femmes et enfants
Dans tous ses projets de sécurité alimentaire, Caritas International consacre une attention spécifique à l’accès à l’eau salubre. Parce que l’eau potable est synonyme de santé, d’éducation, de nourriture et de revenus, surtout pour les femmes et les enfants.
Lorsque nous construisons des installations d’eau pour les communautés, nous libérons les femmes et les enfants de leur joug. Ils retrouvent un peu de liberté. Les enfants peuvent aller à l’école. Les femmes ont le temps de s’occuper de la maison et du jardin-potager afin de subvenir aux besoins de sa famille. Ils reçoivent la chance de suivre une formation, de faire partie d’un comité pour l’eau ou de lancer un commerce pour gagner un peu plus d’argent.