Janvier Munyampa Kahundahunda (48 ans) est agriculteur dans le centre de Bushushu, une ville particulièrement touchée. « La pluie a commencé à tomber en fin d’après-midi », se remémore-t-il. « Vers 18 heures, d’énormes coulées de boue et de pierres se sont abattues sur nous. Il y a eu des glissements de terrain, des pans entiers de la colline se sont détachés. Certains habitants ont pris la fuite. Durant la nuit, nous avons aperçu des cadavres. De nombreuses maisons ont été emportées. »
La femme de Janvier et un de leurs enfants ont survécu. « Mes sept autres enfants sont décédés. Ils ont été emportés par l’eau. Ils vendaient de la bière. Le dépôt dans lequel ils travaillaient a été rayé de la carte. »
La maison de Janvier est toujours debout, mais toutes les habitations aux alentours ont disparu. « Après la catastrophe, de nombreux pillages ont eu lieu. Aujourd’hui, je n’ai plus rien. Mes deux chèvres se sont volatilisées, mes champs sont détruits. Je porte toujours les vêtements que j’avais sur moi au moment des inondations. C’est tout ce qui me reste. »
Janvier espère pouvoir déménager vers un endroit sûr où reconstruire sa vie avec sa femme et son enfant survivant, « Nous espérons recevoir du soutien pour construire une nouvelle maison », explique-t-il.