« Pour 2022, les Nations Unies ont demandé 6 milliards de dollars pour l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan du Sud“, indique Jean-Yves Terlinden. “À la fin du mois de mars, le financement atteignait seulement 3 % de ce montant. » Si on regarde les appels de 2021, on constate qu’ils n’ont été que très partiellement couverts : dans le cas du Niger pour 51,5%, dans le cas du Burkina Faso pour 48,9%, dans le cas du Kenya pour 18,9%. Seule la Somalie a atteint une couverture de 91,0%.
Les organisations locales ont un rôle unique à jouer dans la mise en place d’opérations humanitaires efficaces et solides. Ils connaissent les contextes sensibles et sont très proches des communautés qui vivent une crise. Au sein de Caritas Afrique, les organisations du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Nigéria, du Sud-Soudan, de l’Ethiopie et du Kenya ont identifié trois priorités principales : trouver de toute urgence suffisamment d’argent pour l’intervention humanitaire ; soutenir les acteurs locaux et nationaux dans ce qu’ils font ; et se concentrer sur les causes de la crise alimentaire et sur les efforts visant à rendre les communautés touchées beaucoup plus résilientes à long terme.