Evaluer pour s’améliorer

EMMo (Empowerment dans un monde en mouvement) avait déjà fait l’objet d’une première évaluation externe en mai 2020. Il s’agit d’une obligation imposée par la Coopération belge au développement, qui finance le programme. « Pour Caritas, c’est surtout l’occasion de rendre compte, en toute transparence, des actions réalisées » précise Mark Breusers, coordinateur. « C’est le moment où toutes les parties impliquées prennent le temps d’analyser ensemble ce qui a fonctionné ou pas. »

Bonne nouvelle : l’évaluation finale de EMMo est positive, aussi bien du côté des pays partenaires qu’en Belgique. Malgré les circonstances très difficiles – conflits, épidémie de coronavirus… – Caritas a par exemple atteint ses objectifs en matière de sécurité alimentaire pour les populations rurales précarisées au Burundi, en Haïti, au Niger, en RD Congo et au Rwanda. En Belgique, Caritas a contribué de manière significative aux débats et aux évolutions politiques dans ses domaines d’expertise. Le professionnalisme de nos équipes est reconnu par nos interlocuteurs et les évaluateurs ont salué notre bonne gestion financière.

Le rapport d’évaluation liste aussi une série de recommandations pour l’avenir. Dans sa réponse managériale, Caritas explique de quelle manière elle en tiendra compte dans l’élaboration et la réalisation de ses actions futures, en particulier le nouveau programme quinquennal « Cohérence » (Cohésion sociale et résilience) qui concerne sept pays de 2022 à 2026.

Une des clés pour améliorer durablement les conditions de vie des populations les plus vulnérables est de répondre de manière globale aux problématiques qu’elles rencontrent. « Les recommandations de l’évaluation nous confortent dans notre conviction que la réduction des risques de catastrophes, les actions de développement et le renforcement de la cohésion sociale doivent aller de pair. C’est ce qu’on appelle l’approche triple nexus. Pour atteindre des changements durables, nous devons travailler avec tous les acteurs concernés, à la fois sur le plan humanitaire, économique et social. Nous devons faire évoluer les pratiques, mais aussi les politiques et les mentalités, via des efforts de plaidoyer. Nous devons renforcer les capacités de nos groupes-cibles à exprimer leur aspirations et à réclamer leurs droits », explique Mark.

Il complète : « Le fait de disposer d’un financement sur 5 ans – ou plus – est lui aussi essentiel. Cela nous apporte la stabilité nécessaire pour nous attaquer en profondeur aux défis identifiés, déployer notre stratégie de manière cohérente dans les différents pays concernés… et mesurer l’impact de nos actions ».

Mark conclut : « L’apprentissage et le renforcement mutuel sont au cœur de notre stratégie pour les années à venir : apprentissage entre équipes, entre acteurs, entre pays, entre organisations. Nous mettons en place un dispositif qui permettra de capitaliser sur les expertises de toutes les parties prenantes pour améliorer encore nos actions. »

• L’évaluation finale du programme EMMo dans les pays partenaires (Burundi, Ethiopie, Haïti, Niger, RD Congo et Rwanda)
• L’évaluation finale du programme EMMo en Belgique
• La réponse managériale de Caritas aux recommandations de l’évaluation finale