Pendant la saison sèche, rien ne pousse ou presque. Impossible de vendre le moindre légume : ils mangent tout ce qu’ils récoltent sur leur petite parcelle. Claudine explique leur stratégie de survie : « On va travailler dans les champs des autres pour gagner de l’argent. Comme ça ne suffit pas, au lieu de manger deux fois par jour, on ne mange qu’une seule fois, le soir. ». Littéralement. Jonas le dit lui-même : « Une fois les haricots terminés, nous mangeons les feuilles. ». Les « mois de la faim », qui suivent la saison sèche sont particulièrement durs : trois mois, à partir de septembre, pendant lesquels il y a peu ou pas à manger.
Se protéger de la pluie battante
À Ngara, un petit village au Nord-Ouest du Burundi, Jonas et sa famille ont un toit au-dessus de la tête. Mais un toit de vieilles tuiles, troué comme une passoire. Lorsqu’il pleut des cordes pendant des mois, ils rafistolent les trous du toit avec des sacs en plastique, des feuilles de bananier ou une bâche. Au plus fort des pluies, ils s’abritent tant bien que mal sous un parapluie cassé… dans la maison. Ils mettent leurs vêtements dans des sacs, protègent leurs biens sous des feuilles de bananier. Comme tant d’autres familles, ils creusent des rigoles à même le sol de la maison pour évacuer l’eau.
©Isabel Corthier – Pendant la saison des pluies, Claudine, Jonas et leurs quatre enfants s’abritent sous un parapluie cassé pour rester un tant soit peu au sec dans leur maison.
La pluie, la grêle et les orages détruisent tout. Chaque année. Dans la maison, il n’y a plus rien de sec : les légumes pourrissent, les vêtements moisissent, les personnes tombent malades. « Pendant la saison des pluies, être à l’intérieur ou à l’extérieur, c’est presque la même chose. J’aimerais avoir un toit, pour pouvoir dormir tranquillement quand il pleut. Un toit de tôle, ça change une vie. »
Se préparer aux mois de la faim
Les mois difficiles, ceux « de la faim », sont là : septembre, octobre et novembre. Claudine et Jonas ont travaillé dur pour protéger leurs cultures des glissements de terrain dévastateurs pendant la saison des pluies. Ils ont aménagé des cultures en terrasse pour empêcher la terre et les récoltes d’être emportées.
©Isabel Corthier – Certaines familles ont déjà reçu une chèvre. D’autres l’at tendent. Pour ces familles, c’est une véritable bénédiction.
Jonas reprend : « Nous cultivons du maïs, des haricots et du taro. Mais la récolte est consommée en un mois. Avec une chèvre, notre situation serait meilleure. Mon sol a besoin de fumier. Et mes enfants et ma femme pourraient boire son lait. Mon voisin Benoît a une vache : sa famille mange correctement. Moi, pour avoir de la nourriture, je dois travailler dans les champs d’autres agriculteurs. »
La survie est l’urgence numéro 1
Des milliers de familles comme celle de Claudine et Jonas vivent dans les collines du Burundi. Des parents confrontés à des choix déchirants : « Si nous vendons notre terrain, nous pourrons payer un toit pour rester au sec. Mais alors les enfants auront faim ». L’école ou la nourriture ? Un toit ou la récolte ? Fuir ou survivre ? Ce sont des dilemmes inhumains. Ensemble, nous pouvons faire quelque chose. Vous et Caritas International. Finalement, c’est simple. Donnez à ces familles de la nourriture et de l’espoir. Il y a urgence.
- Avec 21 euros, vous donnez à une famille burundaise un mois de nourriture pour passer la saison de la faim.
- Avec 41 euros*, vous offrez à une famille burundaise une chèvre ; qui donnera du fumier, une meilleure récolte et des revenus. Et le lait apportera des vitamines aux enfants.
- Avec 77 euros*, vous donnez à une famille burundaise un toit étanche pour se mettre à l’abri des intempéries.
Avec votre soutien, nous pourrons leur fournir de la nourriture et un toit. C’est d’une importance vitale. Faites un don en ligne ou sur le compte BE88 0000 0000 4141 avec la communication « 4050 Burundi ».