Caritas International, appuyée par son réseau mondial, se mobilise et vous propose un état de la situation jour après jour.
En RD Congo : le nombre de cas positifs en pleine croissance
Ce mardi 24 mars, l’état d’urgence a été déclaré en République démocratique du Congo. Sa capitale, troisième plus grande ville d’Afrique après Lagos et Le Caire, est la ville congolaise la plus touchée par la pandémie. Après avoir annoncé son isolement du reste du pays, le gouvernement est vite revenu sur ses pas devant les conséquences catastrophiques de cette annonce (notamment les prix des vivres sur les marchés qui ont doublé). En son sein, des mesures restrictives sont en place pour, notamment, limiter le nombre de passagers dans les transports en commun. « Et cela dans une ville où le mouvement de la population n’est plus à démontrer et la promiscuité difficile à contenir », commente l’abbé Eric Abedilembe Awacanok, secrétaire-adjoint de Caritas Congo.
Depuis le lundi 7 avril, le centre des affaires de Kinshasa a tout de même été placé en quarantaine. Le district de Gombe, qui abrite le gouvernement, les ambassades et plusieurs grandes sociétés, est considéré comme l’épicentre de l’épidémie du virus. En place jusqu’au 20 avril, cette quarantaine signifiant aussi que les bureaux et les bâtiments ont été désinfectés. Depuis lors, il est obligatoire de porter un masque à Kinshasa. Un laissez-passer est également requis pour entrer dans le district de Gombe.
Des cas d’infection ont également été enregistrés à l’est de la RDC, à Goma, Beni et Bukavu. Ces villes ont aussi été placées en quarantaine. La circulation des bateaux sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu – et l’île d’Idjwi – a été suspendue.
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Le pays se prépare mais les installations sanitaires sont bien plus précaires qu’en Europe. L’accès à l’eau est limité, les respirateurs manquent et les tests font défaut. Les experts estiment que le taux de mortalité liée au COVID-19 atteindra les 10% (c’est-à-dire 10.000 morts), soit davantage que le taux de mortalité constaté dans les pays actuellement les plus touchés comme l’Italie.[1]
Caritas Congo se prépare à coordonner l’assistance d’urgence aux groupes vulnérables en cette période de restrictions. Elle renforce également sa sensibilisation aux mesures d’hygiène et veille à l’évolution de l’épidémie à travers le territoire grâce à son système de veille humanitaire.
Evolution du virus à la date du 29 mai[4]
Le nombre des cas de coronavirus officiellement annoncés en RD Congo est passé à 2.833, dont 69 décès et 400 guérisons. La plupart des cas sont à Kinshasa.
Focus sur la prévention face au COVID-19 dans les pays limitrophes
Depuis dimanche 22 mars, le Rwanda est en confinement presque total. Comme en Belgique, les frontières du pays sont fermées. Les Rwandais-e-s n’ont plus le droit de sortir sauf pour aller faire des courses ou se faire soigner. Une catastrophe économique aux conséquences à long terme à redouter, surtout pour les plus précaires. Mais, ce confinement à la maison est difficile à appliquer dans les nombreuses zones d’habitations informelles, notamment rurales. Pour contrer la propagation du virus, Caritas Rwanda, ensemble avec l’église catholique, renforce ses mesures de communication et de prévention.
Au Burundi aussi, suite aux cas déclarés, les équipes se préparent. Mais les moyens manquent cruellement. Pour ne donner qu’un chiffre : actuellement, seule une dizaine de respirateurs sont disponibles, pour près de 12 millions d’habitants…[3] Caritas Burundi diffuse des conseils et des messages de prévention à travers son réseau de paroisses. Elle a également mis en place un comité de préparation de riposte à la maladie.
Les première contaminations a été confirmée au Soudan du Sud. Les risques potentiels de la pandémie font peur. Le pays n’est pas équipé à y répondre. Pour exemple : seuls 300 tests de détection du virus sont disponibles pour une population de plus de 12,5 millions d’habitants.
Evolution du virus à la date du 29 mai[2]
- Rwanda : 349 cas de coronavirus confirmés.
- Burundi : 42 cas de coronavirus confirmés, dont un décès.
- Soudan du Sud : 994 cas de coronavirus confirmés, dont 10 décès.
Un objectif : être là pour les victimes de la pandémie
En Belgique, Caritas International met tout en œuvre pour garantir l’accompagnement social et la protection des personnes, au sein de ses structures d’accueil et là où son assistance est requise, et en particulier des plus vulnérables d’entre elles.
En dehors des pays mentionnés ci-dessus, le réseau de Caritas est également actif contre la propagation du virus dans plus d’une centaine de pays. En Syrie, au Zimbabwe, au Venezuela ou, plus près de chez nous en Italie, où les équipes mobiles contribuent au dépistage, organisent des accueils d’urgence, assurent des distributions alimentaires, etc… Pour répondre à cette urgence mondiale, Caritas International et les six autres membres du Consortium 12-12 ont lancé un appel commun de solidarité. Sous le nom de COVID 12-12, cet appel vise à réunir les moyens nécessaires pour d’intervenir auprès de celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Chaque minute compte pour sauver des vies ! Pas besoin de sortir de chez vous, soutenez le Fonds d’urgence Coronavirus via notre plateforme de dons en ligne ou sur le compte BE88 0000 0000 4141 avec la communication “Coronavirus 005”.