L’histoire de Valentine

Caritas International Belgique L’histoire de Valentine
Caritas International Belgique L’histoire de Valentine

Caritas - Valentine met son linge à sécher. Un geste simple mais qui dénote de l'autonomie retrouvée aux Logis de Louvranges. Des petits pas pour reprendre peu à peu le contrôle de sa vie. (2020)

Caritas - Valentine met son linge à sécher. Un geste simple mais qui dénote de l'autonomie retrouvée aux Logis de Louvranges. Des petits pas pour reprendre peu à peu le contrôle de sa vie. (2020)

25/02/2020

« Je veux que mes filles puissent faire des études »

Avec ses trois enfants, Valentine[1], âgée de 33 ans, vit depuis juillet 2018 dans un studio des Logis de Louvranges, notre structure d’accueil pour femmes vulnérables avec ou sans enfants. Au total, une cinquantaine de femmes et enfants y résident en attendant une décision quant à leur demande de protection internationale.

Avec ses trois enfants, Valentine[1], âgée de 33 ans, vit depuis juillet 2018 dans un studio des Logis de Louvranges, notre structure d’accueil pour femmes vulnérables avec ou sans enfants. Au total, une cinquantaine de femmes et enfants y résident en attendant une décision quant à leur demande de protection internationale.

Valentine ouvre la porte de son petit appartement. Quatre yeux grands ouverts scrutent ses moindres mouvements. La curiosité de ses filles prend le dessus et leur timidité s’estompe, même si les jumelles ne lâchent pas encore leur mère d’une semelle. « Elles ont 2 ans », dit Valentine. « Et j’ai encore une fille de 5 ans. »

Le quotidien à la structure d’accueil pour femmes vulnérables

« Les jumelles vont à la crèche ici, ma fille aînée va à l’école. Le mercredi après-midi, elle participe aux activités des Logis avec les autres enfants qui vivent ici. C’est là qu’elle est pour l’instant », complète Valentine.

Les jumelles vont à la crèche ici, ma fille aînée va à l’école.

- Valentine, résidente aux Logis

Les résultats de divers mercredi créatifs, sont exposés au mur au-dessus de son lit. Avec les jumelles dans son sillage, Valentine nous fait découvrir les œuvres d’art de son aînée. Aucun doute : fierté et amour se lisent dans les yeux de cette maman.

Valentine ne se définit pas uniquement par son statut de mère : elle est curieuse, organisée et nous parle de ses dernières aventures : « Nous sommes allées à Liège en décembre. Avec presque toutes les mamans dans deux voitures. ». Elle précise : « J’ai organisé la sortie. J’ai fait des recherches sur les activités à faire sur place et on a visité plein de choses : les points de vue de la ville, le marché de Noël,… C’était très chouette. »

>> A LIRE AUSSI : « Tu n’es qu’une femme » – Dialogue avec les résidentes des Logis de Louvranges

Importance de l’éducation pour l’avenir de ses filles

Valentine parle français et kinyarwanda[2] avec ses filles. Mais elle aimerait également apprendre le néerlandais, même si elle vit pour l’instant en Wallonie… « En Belgique, vous avez trois langues », souligne-t-elle. « Ça pourra m’aider pour trouver du travail lorsque j’aurai mes papiers. Je veux juste pouvoir travailler. »

Je veux juste pouvoir travailler. 

- Valentine, résidente aux Logis

Une voisine entre un bouquet de ballons colorés à la main. « Ce sont des restes de la fête d’anniversaire de mon fils », dit-elle. Rouge, bleu, jaune, orange et rose… Les ballons ajoutent des touches de couleur à la chambre des jumelles qui s’en réjouissent.

« Lorsqu’elles seront plus âgées, j’aimerai emmener mes filles à l’église protestante de Bruxelles afin qu’elles puissent apprendre les chants et les prières », partage Valentine. « Et je veux qu’elles puissent faire des études. ».

Les filles, quant à elles, ont d’autres priorités pour l’instant : elles se lancent leurs nouveaux ballons avec un plaisir intense, fascinées par les couleurs qui traversent la pièce. Rires et agitations envahissent le studio. Une scène de vie simple mais qui révèle la raison d’être des Logis de Louvranges : offrir aux femmes vulnérables la sécurité et l’encadrement nécessaire pour se reconstruire.

1

Le nom a été changé pour préserver l’anonymat de la personne

2

Langue nationale de son pays d’origine, le Rwanda.

Derrière chaque chiffre, il y a une histoire

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