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Caritas Jordanie - Ahmed au travail dans son minibus.
Caritas Jordanie - Ahmed au travail dans son minibus.
Ahmed a un plan : mettre en place un service de transport en Jordanie, son pays d’origine. Après 6 années turbulentes en Europe, le bout du tunnel s’aperçoit enfin. Puis, le Covid frappe et vient compliquer la mise en place de son business. Loin de baisser les bras, il attaque l’adversité avec courage et persévérance. Aujourd’hui ses efforts sont récompensés et une nouvelle vie s’offre à lui. Découvrez son histoire.
Arrivé chez sa sœur en Allemagne, Ahmed tente d’y obtenir une protection internationale (asile). Il accuse alors un refus. Quelques années plus tard, il essaye à nouveau en Belgique mais la réponse reste la même. Pendant l’attente, il enchaine les petits boulots dans la construction, rien de stable qui ne puisse lui garantir des jours meilleurs. Vient ensuite une nouvelle qui le pousse à prendre une décision difficile : « J’ai appris que l’état de santé de ma mère s’empirait », témoigne Ahmed. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé de retourner auprès d’elle, en Jordanie ». Avec le soutien de Caritas et Fedasil, il prépare son départ pour une meilleure réintégration et quitte la Belgique.
Retour à son ancien empoi
Avant de partir pour l’Europe, Ahmed avait travaillé en Jordanie comme chauffeur de bus. Un travail qu’il aimait faire, et qu’il reprend volontiers. Son plan de business ou business plan est clair : il compte acheter un minibus pour y transporter les étudiant-e-s et travailleurs/euses.
J’ai appris que l’état de santé de ma mère s’empirait . C’est à ce moment-là que j’ai décidé de retourner auprès d’elle, en Jordanie .
- Ahmed
Malheureusement, les craintes de la propagation du coronavirus atteignent la Jordanie et des mesures strictes prennent effet. Quelques semaines après l’arrivée d’Ahmed, le pays entre en lockdown. Son projet de réintégration doit donc attendre. Les mois s’écoulent et la situation d’Ahmed et de sa mère devient de plus en plus difficile. Sans possibilité de revenus, Caritas International décide d’intervenir et, avec l’accord de Fedasil, une partie du budget peut être libérée en cash pour subvenir à leurs besoins les plus pressants.[1]
Une fois le confinement soulevé, Ahmed achète son bus avec l’aide d’un volontaire de Caritas Jordanie, notre partenaire sur place. Une partie de l’achat est financée par le budget de réintégration, l’autre partie sera payée mensuellement par Ahmed.
Élargir ses services
Après le premier lockdown, Ahmed peut rapidement proposer ses services de chauffeur, sous réserve de mesures sanitaires. Pourtant, le virus est encore loin d’être éliminé et il reste difficile de pouvoir compter sur suffisamment de client-e-s chaque jour. Il élargit alors ses services pour inclure le transport de marchandises essentielles, comme les légumes.
Malgré les nombreux obstacles, Ahmed a réalisé son projet. Le tout, avec succès ! Sur le plan personnel, sa vie s’est également améliorée : il s’est entretemps marié et attend son premier enfant. « De quoi commencer 2021 en beauté ! », conclut-il souriant.
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Les personnes qui retournent reçoivent un soutien à la réintégration en fonction de leur situation. Il s’agit normalement d’une aide matérielle à utiliser pour lancer une petite activité générant des revenus, favoriser l’embauche, louer ou rénover une habitation, couvrir les frais médicaux, etc.
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