Beaucoup de mineurs étrangers non accompagnés sont en Belgique de manière temporaire et souhaitent poursuivre leur route vers le Royaume-Uni ou d’autres pays européens. On les appelle « MENA en transit ». Ces jeunes viennent principalement d’Érythrée ou d’Éthiopie et sont dans des situations juridiques très diverses.
En mode de survie, ils et elles ne font souvent confiance à personne et font profil bas, en évitant tout contact avec les autorités. La police est généralement la première autorité publique avec laquelle ces jeunes entrent en contact.
« Certains jeunes arrivent dans notre pays après être passés par la Lybie, un pays décrit comme un enfer par la plupart des jeunes car on y enferme les migrants dans des centres de détention aux conditions inhumaines. Ils passent ensuite par l’Italie et la France. D’autres sont en Europe depuis un petit temps et essaient de se rendre au Royaume-Uni depuis des parkings en Belgique. D’autres encore font des allers-retours entre Calais et Bruxelles où ils viennent se reposer avant de retourner sur le littoral » explique Jeanne. La rencontre avec la police est donc déterminante pour leur perception et leur attitude à l’égard des autres organismes publics.
Pour inclure durablement les MENA ‘en transit’ dans le système d’accueil existant, il est essentiel de sensibiliser et de former les services de police, et par extension tous les services institutionnels, aux besoins de ces jeunes. Il est également primordial que la police leur accorde le bénéfice du doute et respecte la présomption de minorité jusqu’à ce qu’un test d’âge soit effectivement effectué.