Le centre d’accueil de Scherpenheuvel, une nouvelle maison pour Grace et Hayatullah

Caritas International Belgique Le centre d’accueil de Scherpenheuvel, une nouvelle maison pour Grace et Hayatullah

Le centre d'accueil de Caritas International à Scherpenheuvel. - Caritas International

Le centre d'accueil de Caritas International à Scherpenheuvel. - Caritas International

28/10/2022

L’une veut devenir infirmière pour personnes âgées et l’autre ingénieur ou footballeur professionnel. Voilà ce à quoi aspirent Grace (38 ans) et Hayatullah (15 ans). Le temps d’une rencontre, ils reviennent sur leur vie au centre d’accueil de Scherpenheuvel et leurs aspirations pour l’avenir.

Caritas International Belgique Le centre d’accueil de Scherpenheuvel, une nouvelle maison pour Grace et Hayatullah

Mes enfants trouvent cet endroit agréable car ils ont beaucoup de place pour jouer dehors. - Caritas International

Grace

Grace a 38 ans et est originaire du Nigeria. Elle est arrivée en Belgique en 2008 et habite depuis deux ans à Scherpenheuvel, avec ses trois enfants.

« J’ai vécu quelque temps dans un appartement mais ce n’était pas tenable. C’est comme cela que je suis arrivée au centre d’accueil de Scherpenheuvel », raconte-t-elle. « C’était en septembre 2020. Ce n’est pas toujours facile d’habiter dans un centre. Par exemple, je n’ai pas la possibilité de cuisiner moi-même pour mes enfants. Les enfants voient aussi très peu leur papa. Mais ils aiment cet endroit, où ils ont beaucoup d’espace pour jouer dehors ».

Il arrive que Grace se lie d’amitié avec d’autres résident-e-s du centre. « Mais ce n’est pas si simple, car beaucoup de personnes ici ne parlent pas anglais », explique-t-elle. « Je passe beaucoup de temps dans ma chambre avec mon fils et mes deux filles ».

Devenir infirmière

Grace aimerait apprendre le néerlandais et suivre une formation pour devenir infirmière. « J’aime être en contact avec des personnes âgées et je me vois bien travailler dans ce secteur ».

A certains moments, la tristesse prend le dessus. « Mais bon, c’est la vie. Je m’inquiète surtout pour mon fils, qui souffre d’épilepsie et doit régulièrement aller à l’hôpital ».

Grace espère que sa situation va se régulariser. « Mes trois enfants sont né en Belgique », rappelle-t-elle.

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J’ai de bonnes relations avec le personnel du centre. Nous sommes régulièrement en contact, quand je veux leur demander quelque chose. - Caritas International

Hayatullah

« Une meilleure connexion wifi ne serait pas du luxe » 

Hayatullah a 15 ans et vient d’Afghanistan. Il habite avec son frère aîné dans le centre d’accueil. Pour un jeune de son âge, se sentir connecte est primordial. « Ici le wifi ne fonctionne pas très bien et je trouve ça vraiment pénible. J’aimerais aussi pouvoir faire plus d’activités et partir plus souvent en excursion ».

Heureusement, il entretient de bonnes relations avec le personnel du centre. « Nous sommes régulièrement en contact, quand je veux leur demander quelque chose. J’aimerais par exemple jouer au basket et apprendre la boxe. Mon tuteur va se renseigner auprès des clubs de la région pour voir ce qui est possible ».

Pour un jeune homme plein d’énergie comme Hayatullah, la routine quotidienne à Scherpenheuvel est parfois source d’ennui. Mais il fait de son mieux pour occuper agréablement ses journées. « Parfois je dessine, parfois je joue au foot, parfois je regarde des séries à la télé ».

À l’école

L’année dernière, Hayatullah était inscrit dans une classe d’accueil pour les personnes ne maîtrisant pas le néerlandais. Il va maintenant fréquenter une école à Aarschot. Une nouvelle étape importante dans sa jeune existence.

« J’aime être en Belgique », affirme le jeune homme. « Les gens ici sont sympas. Ce n’était pas trop difficile d’apprendre le néerlandais… mais j’oubliais parfois de faire mes devoirs. »

« Quand j’aurai mes papiers, j’aimerais faire un voyage en Iran pour revoir ma maman », raconte-t-il. « Je veux continuer à aller à l’école, puis à l’université pour devenir ingénieur. Mon rêve ultime serait de devenir footballeur professionnel, mais je ne sais pas s’il se réalisera un jour ».

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Le centre d’accueil collectif de Caritas International à Scherpenheuvel accueille 165 hommes, femmes et enfants vulnérables dont la procédure de protection internationale (d’asile) est en cours. Cet accueil comprend l’hébergement mais également les repas, l’habillement, l’accompagnement médical, social, psychologique ainsi que l’accès à l’aide juridique, à une allocation journalière et à des formations professionnelles.

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