Dans la cuisine du centre d’accueil de Ransart (Charleroi) avec Zineb, Michael et Haben

Depuis quelques mois, Zineb fait partie de l’équipe du centre d’accueil de Caritas International à Ransart, qui a ouvert en octobre 2020. Elle qui travaille pour le traiteur « La cuisine de Géraldine » et a commencé à cuisiner plusieurs fois par semaine au centre d’accueil. Parmi les résident-e-s demandeurs/euses de protection internationale, certain-e-s choisissent de faire des petits jobs pour aider dans le centre et gagner un peu d’argent. Michael et Haben, 31 et 23 ans, font de temps en temps la cuisine avec elle. « Ça se passe très bien. Ils sont gentils et curieux d’apprendre de nouvelles choses. Nous parlons en arabe et en anglais » explique-t-elle. Le trio forme une belle équipe. « Parfois je leur dis de prendre ma place, je leur explique comment mélanger, je leur propose de gouter… Ils coupent les légumes et dressent les plats avec moi… Et puis il y a aussi le nettoyage bien sûr. On tourne, chacun prend plusieurs rôles. »

Les deux jeunes hommes sont originaires d’Érythrée. « C’est beaucoup plus ‘spicy’ en Érythrée, et on mange beaucoup d’injera, notre pain » explique Haben. « La nourriture d’ici n’est pas la même que dans mon pays » acquiesce Michael en souriant timidement. Comme les demandeurs/euses de protection internationale qui résident dans le centre viennent de pays très variés, les préférences sont elles aussi diverses. « Selon eux, le meilleur plat c’est du poulet et du riz ! » dit Zineb en riant. « J’essaie de faire plaisir à chacun-e et de m’adapter aux goûts de tout le monde. Michael et Haben m’aident à savoir ce que les autres aiment ou aiment moins. Par exemple, on fait souvent une partie piquante et l’autre pas. »

Au-delà de la vie dans le centre, l’expérience pourrait s’avérer utile pour les deux jeunes hommes. « Quand j’étais dans mon pays, je travaillais aussi en cuisine. C’est pour ça que j’ai choisi de participer. J’aime bien ça » raconte Haben. À la question de savoir s’il imagine ouvrir un restaurant érythréen en Belgique un jour, il répond « oui, peut-être », songeur à son avenir, espérant qu’il obtiendra le précieux statut de réfugié pour pouvoir s’établir en Belgique.