Séismes en Turquie et Syrie : « Nous faisons tout pour aider les gens à survivre »

Caritas International Belgique Séismes en Turquie et Syrie : « Nous faisons tout pour aider les gens à survivre »

Une survivante marche dans une rue d’immeubles détruits. Les conséquences du séisme sont désastreuses. 

Une survivante marche dans une rue d’immeubles détruits. Les conséquences du séisme sont désastreuses. 

16/02/2023

Les terribles séismes qui a frappé le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie – d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter – a déjà fait plus de 30.000 victimes. De nombreux-ses survivant-e-s sont désormais sans logement. Ils et elles ont un besoin urgent d’abris, d’eau potable, de nourriture, de vêtements chauds et de soins médicaux. « À ce stade, notre objectif principal est de sauver des vies et d’assurer la survie de la population», explique Sébastien Dechamps, coordinateur humanitaire chez Caritas International.

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De nombreuses villes et villages sont en ruines. Mais les efforts de secours locaux et internationaux sont intenses.

Cette catastrophe naturelle a frappé une région qui avait déjà beaucoup souffert sur le plan humanitaire. Des milliers de bâtiments se sont effondrés, certains hôpitaux sont détruits, les routes sont fortement endommagées. Les températures glaciales de l’hiver rendent la survie encore plus difficile.

« Chez nous, le nord-ouest du pays a été durement touché », rapporte Caritas Syrie. « C’est une région où 4.1 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire depuis déjà un certain temps. Quelque 5.000 survivants sans abri, principalement des femmes et des enfants, sont désormais hébergés dans des écoles et d’autres lieux. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Les chances de retrouver des survivants sous les décombres diminuent d’heure en heure. Les hôpitaux ne peuvent pas faire face à l’afflux de blessés, le nombre de victimes est tout simplement trop important ».

À Alep, Hama et Lattaquié, Caritas Syrie a mis en place des abris et y distribue des articles de première nécessité pour aider les plus vulnérables. Beaucoup ont perdu leur toit. Certain-e-s n’osent pas entrer dans leur maison par peur des répliques sismiques.

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En Syrie également, les équipes de Caritas se sont précipitées pour évaluer les dégâts et apporter leur aide.

Une ligne d'information et des opérations de secours

Dans le sud-est de la Turquie, plusieurs provinces, dont Gaziantep, Diyarbakir, Adana et Malatya, ont été gravement atteintes par les tremblements de terre.  Une ligne d’information a été immédiatement installée par Caritas Internationalis et les églises locales partenaires pour fournir diverses formes d’aide aux survivant-e-s. L’organisation travaille en étroite collaboration avec les autorités locales afin de recueillir des informations et d’organiser l’aide humanitaire. Les équipes de Caritas ont rassemblé les survivant-e-s dans des endroits sûrs et y ont distribué des repas chauds et des vêtements.

L’ensemble du réseau international de Caritas est évidement mobilisé face à ce tragique événement et a rapidement réagit pour soutenir les populations.

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La ruine de la cathédrale d'Iskenderun en Turquie. Les bureaux locaux de Caritas à Anatolie ont également été détruits.

Ancrage local : atout majeur

Sébastien Dechamps, coordinateur humanitaire chez Caritas International, souligne l’importance de l’ancrage local du réseau Caritas en Syrie et en Turquie. Un atout majeur dans le contexte de cette catastrophe naturelle massive : « Caritas est très active dans la région depuis environ 10 ans », explique Sébastien. « Cela a tout à voir avec la guerre en Syrie et la présence d’un grand nombre de réfugiés » .  

« C’est précisément parce que nous sommes actifs sur le terrain depuis longtemps que nous pouvons répondre immédiatement aux effets du tremblement de terre, sauf dans certaines zones du nord-ouest de la Syrie qui sont tout simplement trop dangereuses et donc inaccessibles. » Le coordinateur humanitaire note que les équipes de Caritas elles-mêmes ressentent également l’impact du tremblement de terre. « Certains de leurs bureaux ont été endommagés ou complètement détruits. Et nos collègues doivent aussi s’assurer de l’état des membres de leur propre famille. Parfois, ils et elles ont perdu leur propre maison. »

Dans le nord de la Syrie, la guerre n’est certainement pas encore terminée. Cela rend l’aide humanitaire et les efforts de secours encore plus difficiles. « Certaines zones y sont contrôlées par le gouvernement syrien, d’autres sont dirigées par des milices kurdes ou autres. Dans ce cas, il faut négocier avec les forces en présence pour obtenir l’accès. Un travail rendu compliqué ».

Sous le seuil de pauvreté

Dans toute la Syrie, près de 90 % de la population vit actuellement sous le seuil de pauvreté. « Les douze années de guerre ont eu un effet dévastateur sur les services publics, les infrastructures et la société civile», explique Sébastien.

« Chaque minute compte ! Des organisations comme Caritas International collectent les dons et utilisent chaque centime pour aider à financer les efforts de secours dans la région. Les marchés en Turquie et en Syrie fonctionnent toujours ; de nombreux biens de première nécessité peuvent donc être rapidement achetés sur place

Sébastien Dechamps s’épanche sur la gravité de la situation dans le direct de Matin Première.

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