34 écoles pour un retour à la normale
Plus que de simples bâtiments, l’école redonne aux élèves un sentiment de normalité, loin des moments troublés qui ont suivi les tremblements de terre. Avec ces constructions parasismiques, plus d’enfants sont de retour sur les bancs de l’école, éloignés des dangers de la rue. Sans le précieux soutien des donateurs de Caritas, ce projet unique, synonyme de protection de l’enfance et d’un avenir meilleur pour tous, n’aurait jamais pu voir le jour. De nouvelles écoles de quartier à Sindhupalchowk – un des districts les plus pauvres du Népal et les plus affectés par les séismes – ont bénéficié de fondations massives, de tuiles et de fenêtres à l’épreuve d’éventuelles répliques. Là, 95 % des maisons, rues et écoles ont été détruites. 3.100 salles de classe se sont écroulées ou avaient été emportées par les débris.
Au printemps 2017, les premières écoles ont été achevées et Caritas a pu céder les 5 premières écoles aux collectivités locales qui en assurent désormais la gestion. Plus de 800 étudiants ont ainsi fait la transition de centres d’apprentissage temporaires vers de toutes nouvelles classes à leur taille et sûres. Junior High School Palchok est l’une de ces écoles.
Une nouvelle école pour Tempa, 15 ans
« Je ne peux pas décider ce qui me plaît le plus. L’école est incroyablement belle ! », explique Tempa, un élève de l’école Junior High School Palchok. Il est heureux de pourvoir maintenant assister aux cours dans de grandes classes lumineuses avec des meubles modernes. Bâtiments délabrés et classes sombres appartiennent à présent au passé, tout comme les infrastructures sanitaires désuètes et une eau de qualité médiocre. Les maladies pouvaient se propager rapidement dans des espaces confinés où le lavage des mains et l’hygiène ne sont pas garantis. Les nouvelles toilettes et les robinets avec de l’eau propre font maintenant partie intégrante de l’environnement scolaire des enfants. En toute sécurité, ils peuvent y apprendre, grandir et développer leurs talents. De nombreux enfants du quartier de Tempa ne vont pas à l’école ou ont abandonné très jeune.
Tempa vit à présent avec sa grand-mère. Sa mère est décédée dans le tremblement de terre. Quant à son père, il s’est remarié et a déménagé avec sa nouvelle épouse à Katmandou. Sa grand-mère peine à joindre les deux bouts et travaille dur pour faire en sorte que Tempa puisse aller à l’école. Lorsque l’on évoque les tremblements de terre, la vieille femme cherche ses mots et son corps se contracte sous le poids de douloureux souvenirs.
Tempa et sa grand-mère (©Bikash Khadge/Caritas Switzerland)
Caritas et vous, au rendez-vous de la solidarité
La réhabilitation des écoles dans les villages de montagne isolés dans Palchok est un tour de force. 200 petits camions avec du sable, du gravier, du bois et du ciment ont dû atteindre les sites de construction via des routes de montagne non pavées, abimées et parfois, centimètre par centimètre le long des nombreux ravins. Dès juin, la saison des pluies fait de ces routes poussiéreuses des pentes boueuses et dangereuses. Jusqu’en septembre, le village est littéralement coupé du reste du pays.
Caritas International ne peut mener à bien ses projets qu’avec le soutien de ses généreux donateurs. Après l’appel de l’an dernier, jusqu’à 169.619 euros ont été soulevés pour la reconstruction des écoles dans 6 villages du district de Sindhupalchowk. À la fin de 2018, la construction de 34 écoles sera terminée. Ils constituent les éléments fondamentaux pour soutenir l’avenir de la jeunesse du Népal.