L’histoire de Selim
Selim a 19 ans et est allé dans une école classique jusqu’à ses 11 ans pour ensuite aller à l’école de Caritas pour enfants et…
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Caritas International en Belgique
« J’ai parcouru tant de routes, traversé tant de rivières, grimpé tant de montagnes, descendu tant de vallées. J’ai perdu ma maison, mes affaires, tout, j’ai tout perdu ». Abdalkharim Zahra n’a que 26 ans, et pourtant il se dit « vidé, épuisé ». Il a quitté la Syrie depuis plusieurs semaines maintenant. Il a traversé la Turquie, la Grèce, la Macédoine et la Serbie. Il a été dépouillé par des passeurs. Il a rejoint la Grèce sur un bateau bondé. Il porte les mêmes vêtements depuis des jours, des semaines. Il a eu faim. Il a eu soif. Il a dû affronter la police frontalière. « Est-ce que je suis toujours un être humain ? », se demande-t-il ? Il est désormais en Serbie, dans un camp de réfugiés à Kanjiza, à 3.5 km de la frontière hongroise. Ce camp accueille tous les jours 2000 à 3000 réfugiés. L’objectif ? Traverser la Hongrie pour se rendre en Allemagne.
Caritas est présent dans ce camp, et dans deux autres ; un au sud du pays à Preshovo, à la frontière macédonienne, et un à Belgrade, la capitale. Comme des centaines de milliers de réfugiés avant lui (et probablement comme des centaines de milliers après lui), Abdalkharim a séjourné dans ces trois camps. Il a quitté la Syrie car il refusait de rejoindre l’armée nationale. « J’ai déserté. Je n’aurais jamais pu tuer quelqu’un. Je me suis enfui vers la Turquie, sans en parler à personne ». La première d’une des nombreuses frontières qu’il a été amené à traverser.
Abdelkharim n’avait jamais entendu parler de Caritas avant d’arriver en Serbie. Lorsqu’il apprend que l’organisation est également présente en Allemagne, il retrouve un peu d’espoir : « c’est rassurant de savoir que ce genre d’organisation existe ».