L’histoire de Selim
Selim a 19 ans et est allé dans une école classique jusqu’à ses 11 ans pour ensuite aller à l’école de Caritas pour enfants et…
Lire plusCaritas International par région
Caritas International en Belgique
Isabel Corthier - Selim et son père, Youssef, un amour inconditionnel
Selim a 19 ans et est allé dans une école classique jusqu’à ses 11 ans pour ensuite aller à l’école de Caritas pour enfants et jeunes ayant un retard mental. « C’était plus près et mieux d’un point de vue éducatif » explique son père, Youssef. « Et ici, il est en contact avec des enfants comme lui ».
Youssef est fier de son fils et cela se voit. Il est chauffeur de taxi et dépose d’autres enfants à l’école le matin. « Selim adore aller à l’école et est très attaché à Madame Rita. Si ça ne tenait qu’à lui, il y serait déjà à 7h30 du matin. »
L’école
Selim porte un polo à lignes orange aujourd’hui et il n’est pas le seul à être habillé de cette couleur. En effet, c’est le jour où l’on porte du orange à l’école. Tous les élèves ont troqué leur uniforme contre un vêtement de couleur orange. Le but est qu’ils découvrent les couleurs différemment : en s’habillant, en faisant de la peinture ou via d’autres activités sensorielles.
« Selim adore peindre : des jardins, des fleurs… Il les dessine puis les colorie. Il aime également les calculs » raconte Youssef. « Il est le leader de sa classe » ajoute Doha, la coordinatrice de l’école dans laquelle est inscrit Selim. Il s’agit de l’une des quatre écoles du programme Special Needs Education de Caritas. « Il pourrait travailler dans un atelier protégé, parce qu’il est doué pour le travail manuel et il adore cela. »
L’école compte au total 70 élèves, âgés de 4 à 30 ans. Une fois qu’ils ont 25 ans, il est difficile pour les jeunes ayant un retard mental moyen ou sévère de s’intégrer dans la société libanaise. Il y a bien des ateliers protégés, mais les places sont rares.
Si Caritas n’était pas là pour nous aider avec le côté psychologique, ce serait pour nous, parents, encore plus difficile.
- Youssef, le père de Selim
Soutien aux parents
« Si Caritas n’était pas là pour nous aider avec le côté psychologique, ce serait pour nous, parents, encore plus difficile » explique Youssef. « J’ai bénéficié d’un accompagnement et ai été formé afin de soutenir Selim le mieux possible. J’ai par exemple appris à l’aider à se déplacer ».
Le personnel de l’école est composé de kinésithérapeutes, de psychologues, d’assistants sociaux, d’accompagnateurs, d’orthopédagogues, d’animateurs d’ateliers divers (coiffure, esthétique, horticulture…) et d’enseignants spécialisés. « Toute l’équipe est convaincue que chaque enfant a ses propres talents. Nous croyons en eux et faisons de notre mieux pour accepter les différences » explique Doha. « Nous accueillons des enfants libanais, syriens, chrétiens et musulmans et cela ne pose aucun problème. Pour nous, ce sont tous des enfants. Des enfants qui ont plus difficile. »