Economie durable et diversifiée à Jénine en Palestine
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L'objectif général du projet est de renforcer une économie durable et diversifiée dans la campagne de Jénine, au nord de la Cisjordanie.
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Caritas – Ibrahim* dans ses serres où poussent à présent des fraises, des herbes aromatiques et plus récemment, des ananas (2019)
Passé de père vulnérable à entrepreneur dynamique, Ibrahim* était l’un des premiers à bénéficier du soutien de Caritas pour le renforcement d’une économie rurale durable et diversifiée dans les campagnes de Jénine en Palestine. 5 ans après, il possède une entreprise florissante. Retour sur cette success story qui n’en finit pas.
Faisons d’abord les présentations : Ibrahim est le père d’une famille nombreuse et prend également soin de sa sœur invalide. Ils vivent au quotidien les conséquences du conflit israélo – palestinien, dans la zone A de la Cisjordanie. Même si la zone est sous “autorité palestinienne”, c’est Israël qui conserve le contrôle sur toutes les ressources en eau, le principal défi des exploitations agricoles.
Pour soutenir Ibrahim et sa famille, Caritas l’a formé à diverses techniques d’agriculture biologique. Ainsi, il a pu mettre au point un système de culture de fraises en suspension sous serre. « Au fur et à mesure, j’ai réinvesti une partie des revenus dans l’expansion de mon exploitation », décrit-il. Aujourd’hui, le résultat est spectaculaire !
Agriculture biologique
Il fait pousser des herbes aromatiques parmi les fraises. « Ainsi j’utilise l’espace de manière optimale, tout en en utilisant une méthode naturelle et efficace contre certains insectes et parasites ». Dans une seconde serre, il a aussi commencé à cultiver des ananas : près de 16.000 sont bientôt prêts pour la vente !
Je vais bientôt ouvrir un petit restaurant aux plats traditionnels cuisinés avec mes propres produits.
- Ibrahim
Son esprit d’entreprenariat ne s’arrête pas là. « Mon business suscitait beaucoup d’intérêt de la part d’étudiants, d’agriculteurs et même de touristes », explique Ibrahim avec humilité et une certaine fierté. « J’ai alors vu la prochaine étape : ouvrir un petit restaurant. Je vais donc bientôt proposer des plats traditionnels cuisinés avec mes propres produits. ». Pour ce projet, Ibrahim peut également compter sur l’accompagnement de Caritas.
Avec ce projet, Ibrahim n’est pas seulement sorti durablement de la précarité. Cet entrepreneur dynamique offre à présent des emplois à sa famille ainsi qu’aux habitants du quartier. Et il faut que ça dure ! Pour cela, il peut continuer à compter sur les conseils techniques de Caritas et du ministère palestinien de l’Agriculture.
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Nom d’emprunt
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Pour rappel, la Cisjordanie est divisée en trois zones : A, B et C. La zone A est largement contrôlée par l’Autorité palestinienne. Dans la zone B, les compétences sont réparties entre l’Autorité palestinienne et Israël. Au sein de la zone C – comptant plus de 60% de la superficie, Israël exerce un contrôle presque complet. Même si les colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie violent le droit international, on recense à présent plus d’Israélien-ne-s que de Palestinien-ne-s dans cette zone.