Ibpesaan, 43 ans, est mère de 4 enfants. Syrienne originaire de Daraya, elle est arrivée au Liban il y a cinq ans, au début du conflit.
« Mon mari travaillait déjà au Liban à l’époque. Il est ouvrier dans une tuilerie », raconte Ibpesaan. « A cause des bombardements, les enfants ne dormaient plus. Ils avaient tout le temps peur… Alors, nous avons rejoint mon mari au Liban. Nous vivons dans un petit appartement près du centre médical de Caritas à Rayfoon. Mon mari est le seul à travailler. Notre situation financière est catastrophique. Pour payer les 300 dollars de loyer mensuel et les 100 dollars de leçons particulières pour permettre aux enfants d’étudier, nous devons emprunter. »
Depuis quelques mois, leur situation s’est encore compliquée : « mon mari a perdu son frère à cause d’un bombardement sur sa maison, l’une de ses filles a été touchée également. Depuis, ma belle-sœur et ses trois fillesnous ont rejoints. Les filles sont traumatisées et j’ai dû soigner la jeune blessée. Financièrement, c’est encore plus dur. » Dès leur arrivée, les jeunes filles ont été prises en charge par les médecins, psychologues et logopèdes du centre médical de Caritas à Rayfoon.
« Caritas est là pour nous assister et les Libanais aussi nous aident beaucoup. They care. Même si, ma maison, c’est en Syrie. J’espère qu’un jour nous pourrons y retourner. »