L’histoire de Fadi
Il y a quelques années, Fadi[1], 24 ans, a décidé de quitter la Palestine pour se construire une nouvelle vie en Belgique. Plein de courage,…
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Caritas International en Belgique
Asmaa El Khaldi/Caritas
Ahmed Abu Jamous a 13 ans. Il vit dans le camp de réfugiés de Al-Shaboura, au sud de la Bande de Gaza. En 2018, il a été blessé à la jambe gauche durant une manifestation. Il a reçu un soutien médical de Caritas Jérusalem.
Dans le quartier d’Ahmed, l’extrême pauvreté est palpable. Les routes y sont jonchées de nids de poule dans lesquels l’eau stagne ; la plupart des bâtiments sont délabrés ; le chômage est élevé et le revenu moyen par habitant très bas. 80% de la population vit sous le seuil de la pauvreté et dépend de l’aide humanitaire. Ahmed, lui, dort à même le sol sur un fin matelas, à côté de ses huit frères et sœurs.
Blocus
Depuis 2007, un blocus imposé par Israël empêche d’accéder à Gaza, que ce soit par voie terrestre, aérienne ou maritime. La frontière entre Gaza et l’Égypte est elle aussi régulièrement fermée. Selon la Banque mondiale, ce blocus a provoqué l’effondrement de l’économie gazaouie.
Depuis le 30 mars 2018, des manifestations se tiennent chaque semaine pour protester contre ce blocus. Entre le 30 mars 2018 et le 31 janvier 2019[1], 1 260 Palestiniens et 2 Israéliens ont été tués lors de ces manifestations. Elles ont fait plus de 27.000 blessés parmi les Palestiniens, dont 6.000 enfants. 6.239 Palestiniens ont été blessés par balle. C’est le cas de Ahmed Abu Jamou : une balle a occasionné de graves saignements à sa jambe et lui a coupé deux tendons.
Les médecins me donnaient des médicaments, prenaient ma tension et soignaient mes blessures. Cela m’a permis de guérir vite.
- Ahmed
Des soins médicaux sous pression
« Un voisin qui a subi une blessure similaire, m’a expliqué que Caritas délivre des soins médicaux gratuits à Al-Shaboura. J’y suis allé tous les jeudis, » explique Ahmed. « Les médecins me donnaient des médicaments, prenaient ma tension et soignaient mes blessures. Cela m’a permis de guérir vite. »
« Il boitait et s’énervait facilement durant sa longue convalescence à la maison », nous raconte sa mère. « Une fois guéri, il est redevenu plus calme et serein, et a recommencé à marcher normalement. » Ahmed espère maintenant pouvoir rejouer rapidement au foot.
Affaibli par une pénurie chronique d’équipements médicaux, le système de santé gazaoui n’est pas en mesure de faire face à l’afflux de blessés pendant les manifestations. « Sans les traitements délivrés par l’équipe de Caritas, Ahmed n’aurait jamais pu se rétablir aussi vite, » complète sa mère. Elle espère que Caritas pourra continuer son action dans les zones pauvres comme la sienne, où les gens ont bien de la peine à joindre les deux bouts.
1
UNOCHA: Humanitarian snapshot: casualties in the context of demonstrations and hostilities in Gaza | 30 March 2018 – 31 January 2019, consulté le 4 juillet 2019