
L’histoire de Mustapha
Pendant des années, Mustapha Essaihe a eu un petit café dans le village marocain de Nador. Parmi toutes les histoires rapportées par ses client-e-s, celles…
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Caritas International en Belgique
Caritas International - Avec sa nouvelle machine à café, Mustapha voit son rêve se réaliser petit à petit !
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Pendant des années, Mustapha Essaihe a eu un petit café dans le village marocain de Nador. Parmi toutes les histoires rapportées par ses client-e-s, celles de Marocains ayant refait leur vie en Europe lui ont donné envie de tenter sa chance : en 2011, il rejoint alors la Belgique. Mais il n’a pas pu construire ici la vie dont il rêvait. Sept ans plus tard, il est donc rentré au Maroc avec le soutien de Fedasil et de Caritas International.
En Belgique, Mustapha a travaillé dans des cafés, des boucheries et sur des marchés. Il logeait chez son frère dans la commune bruxelloise de Molenbeek. « A mon âge, pas évident de trouver un emploi fixe en Belgique », évoque-t-il comme l’une des raisons de son retour au Maroc.
Patron de café dans l’âme
Les années passées ici n’ont pas éloigné Mustapha de sa passion, et son souhait le plus cher était de gérer à nouveau son propre café. Il a commencé par chercher un bâtiment approprié à Rabat, mais les prix s’y sont avérés trop élevés.
Le fait que mon entreprise fonctionne bien, me permet de me sentir bien aussi mentalement.
- Mustapha Essaihe
Il a alors décidé de retourner dans sa ville d’origine, Nador. « La première chose que j’ai achetée grâce à l’aide financière de Fedasil, avant même d’avoir trouvé en endroit pour mon établissement, c’est une machine à café », témoigne-t-il. Ses recherches n’ont heureusement pas été trop longues, et il a choisi de baptiser l’endroit « Café Molenbeek », un clin d’oeil à ses années passées en Belgique.
Mustapha exploite maintenant le café avec sa compagne et quatre membres du personnels. Il est très heureux de ce qu’il a accompli. « Le fait que mon entreprise fonctionne bien, me permet de me sentir bien aussi mentalement. Mon projet grandit et évolue, et moi aussi ».
Il aurait voulu revenir plus vite au Maroc, mais la honte de rentrer les mains vides l’en empêchait. Il suffit de l’écouter raconter en riant ses aventures européennes, bien installé derrière son comptoir, pour constater que cette honte s’est maintenant envolée.