On lit aussi beaucoup sur la « politique d’asile humaine ». Mais saviez-vous que des personnes sont privées de leur liberté avant même l’intervention d’un juge ? Qu’elles ne savent pas combien de temps elles seront détenues ? Que la dépression, les tentatives de suicide et les grèves de la faim ne sont pas des exceptions dans les centres de détention ?
Il est toujours question de « transparence ». Mais saviez-vous que les journalistes et les expert-e-s ne sont pas les bienvenu-e-s dans ces centres ? Que la Belgique refuse encore aujourd’hui de se doter d’un mécanisme national de prévention contre la torture, comme l’exigent les Nations Unies ?
Saviez-vous que le centre délabré de Bruges est installé dans l’ancienne prison pour femmes, où l’on dort aujourd’hui à 20 par chambre ? Que Holsbeek, où seules les femmes sont enfermées, est un ancien hôtel bon marché ? Qu’à Merksplas, jusqu’à 146 personnes sont enfermées dans les anciens bâtiments de l’ancienne colonie pénitentiaire pour vagabonds ?
Il y a beaucoup de choses que l’on ne sait pas sur les centres de détention administrative. Mais les visiteurs et les visiteuses de la coalition Move, eux, le savent. Chaque semaine, ces personnes accréditées se rendent dans les six centres de détention de notre pays afin de se rendre compte de ce qui ne va pas.