La Belgique doit continuer à réinstaller des réfugiés vulnérables

Caritas International Belgique La Belgique doit continuer à réinstaller des réfugiés vulnérables

Isabel Corthier

Isabel Corthier

26/10/2018

Le Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration a annoncé cette semaine un arrêt provisoire des réinstallations vers notre pays. Caritas International espère que la Belgique prend en compte le besoin croissant en matière de réinstallations et qu’elle honorera ses engagements internationaux.

Notre pays s’est engagé à réinstaller 1.150 réfugiés cette année, mais seules 879 personnes ont été accueillies pour l’instant. Le Secrétaire d’État a promis que les 271 réfugiés restants seront accueillis l’année prochaine, en plus du quota prévu pour l’année 2019. En cause, la capacité limitée – selon le Secrétaire d’État – des centres d’accueils.

Un besoin croissant de réinstallations

La réinstallation consiste à sélectionner et transférer des réfugiés d’un premier pays d’accueil – au sein duquel les perspectives d’intégration sont limitées – vers un pays tiers. L’agence des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) estime que 1,2 million de personnes ont besoin d’être réinstallées dans le monde. Mais, en raison du nombre limité de places, seul un dixième aura effectivement l’opportunité d’être transféré vers un pays tiers. Pour l’instant, la Belgique réinstalle en priorité des Syriens, aux dépens d’autres nationalités comme les réfugiés issus d’Afrique. Ces derniers ne sont généralement réinstallés qu’après des années ; certains auront passé jusqu’à 17 dans un camp de réfugiés.

La réinstallation est l’une des seules voies d’accès légales qui permette aux réfugiés vulnérables de voyager vers un pays sûr sans risquer leur vie. La Belgique a mis en place un programme structurel de réinstallation depuis 2013 et s’est engagée à réinstaller de plus en plus de personnes. « Ce programme doit perdurer », explique Anne Dussart de Caritas International. « Car le nombre de réfugiés vulnérables qui ont besoin d’être réinstallés reste énorme. »


Avec le soutien financier du programme de l’Union européenne pour la sensibilisation et l’éducation au développement (DEAR) dans le cadre du projet MIND. Pour plus d’informations, c’est par ici. Ce contenu relève de la responsabilité de Caritas International, et ne reflète pas nécessairement la position de l’Union européenne. 

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