« À notre arrivée en Belgique, nos ami-e-s nous ont aidé » raconte Yevheniia. « Nous avions vécu à Bruxelles pendant 4 ans, 3 ans auparavant. Nous avons la chance de déjà connaitre des gens, la manière dont le pays fonctionne… Mais je dois dire que c’était un sentiment étranger de revenir dans un contexte si différent. Cette fois, ce n’était pas par choix. » « Les enfants sont retournées dans leur ancienne école seulement quelques jours après notre arrivée » se souvient-elle. « La directrice a accueilli à bras ouverts beaucoup d’enfants ukrainien-ne-s et je suis en train de rassembler une communauté de parents. »
Aujourd’hui, Yevheniia travaille à la ligne téléphonique d’informations qui a été ouverte par Caritas pour les ukrainien-ne-s. « J’adore mon travail. Ça me permet d’être utile et de ne pas trop réfléchir à la situation en Ukraine et d’agir. » « Mes enfants aussi me prennent beaucoup d’énergie et d’espace mental » dit-elle en riant.
« Anna et Yeva ont été très marquées par la guerre. Yeva a peur quand elle entend le bruit d’un avion, et Anna ne veut pas parler de ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas toujours facile mais je vois qu’elles sont bien ici. Elles continuent leur vie de petites filles et vivent des moments heureux : un-e camarade de classe qui leur a dessiné un joli dessin, un-e nouveau/elle ami-e… »