Caritas International à Anvers : chaleur, amitié et proximité

Caritas International Belgique Caritas International à Anvers : chaleur, amitié et proximité

« My good, good friends ! » La visite des assistantes sociales de l’équipe de Caritas à Anvers embellit la journée de Maryam. - © Isabel Corthier

« My good, good friends ! » La visite des assistantes sociales de l’équipe de Caritas à Anvers embellit la journée de Maryam. - © Isabel Corthier

08/09/2022

Maryam[1] (72 ans) passe le plus clair de son temps clouée au lit à cause de soucis de santé – hypertension, diabète, problèmes cardiaques, jambes défaillantes. Mais lorsque les assistantes sociales de l’équipe Caritas à Anvers s’annoncent à la porte, la Palestinienne s’illumine. « My good, good friends ! ».

J’ai beaucoup d’amies. Beaucoup, beaucoup d’amies : Belinda, Katrien, Rein…

Maryam

« Aaaah, Belinda ! » Lorsqu’elle voit arriver la collaboratrice Caritas, Maryam claque des mains avec enthousiasme. Elle a l’impression de retrouver sa fille après une longue absence. Il faut dire que ses huit enfants vivent disséminés aux quatre coins du globe : « Danemark, Grande-Bretagne, Norvège, Turquie, Jordanie », énumère-t-elle. Durant l’épidémie de coronavirus, ses seuls contacts avec eux se limitaient à des appels téléphoniques et des vidéoconférences. Mais elle affirme qu’elle ne se sentait pas seule. « J’ai beaucoup d’amies », explique-t-elle dans son anglais hésitant. « Many many friends : Belinda, Katrien, Rein… ». Les rares personnes qui lui rendent visite sont les assistantes sociales de Caritas. Ses amies.

Maryam a fui la Palestine. Elle souffre de problèmes cardiaques, d’hypertension, de diabète et d’affections liées à son âge. Pour aller se promener dans le parc tout proche, elle a besoin d’un déambulateur.

Problèmes médicaux

En raison de ses lourds soucis de santé, Maryam bénéficie d’un accompagnement par l’équipe de Caritas à Anvers. Il vise les réfugié-e-s qui ont introduit une demande de protection internationale et qui ont besoin de soins en raison de problèmes médicaux et/ou psychologiques, mais qui peuvent vivre seul-e-s tant qu’ils/elles reçoivent le soutien approprié. Fedasil, l’instance responsable de l’accueil des demandeurs/euses de protection internationale en Belgique, identifie quelles personnes entrent dans ces conditions. Caritas loue 15 appartements à Anvers et dans les environs, qu’elle met à leur disposition pendant la durée de eur procédure.

Ensemble à chaque étape

L’équipe de Caritas est présente à chaque étape de la construction d’une vie autonome. « Vraiment à chaque étape », confirme Belinda en souriant. « Les appartements sont équipés des fournitures de base : casseroles, draps, essuies, etc. » Pour le reste, l’équipe s’adapte aux besoins spécifiques des personnes accompagnées. « Ont-elles besoin d’un docteur ? De médicaments ? Nous cherchons un médecin et des spécialistes, nous leur indiquons le chemin et nous les accompagnons aux rendez-vous. » Les assistantes sociales veillent aux aspects pratiques et médicaux, mais également à l’accompagnement dans la procédure d’asile. « Nous identifions un-e avocat-e et nous allons ensemble aux rendez-vous. » Le volet social n’est pas en reste : « Les personnes qui le souhaitent et qui disposent de l’espace mental nécessaire peuvent suivre des cours de néerlandais. Nous cherchons ensemble des occupations qui leur conviennent et nous organisons l’inscription des enfants à l’école. » Les assistantes sociales accompagnent les participant-e-s dans tous les domaines. « Nous sommes littéralement à leurs côtés », résume Belinda.

Les personnes accompagnées ont besoin d’un docteur ? De médicaments ? Nous cherchons un médecin et des spécialistes, nous leur expliquons comment s’y rendre et nous les accompagnons aux rendez-vous.

Belinda Balliu, assistente sociale

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Antonio doit bientôt démarrer son parcours d’intégration. Les coachs d’intégration Sifa et Sevan (photo) sont allées reconnaître l’itinéraire avec lui. - © Isabel Corthier

Vers une vie indépendante

Antonio (26 ans) vient tout juste d’emménager dans son petit appartement du district de Deurne, à Anvers. Il a fui l’Angola en 2019. Il souffre d’une maladie incurable, mais avec un peu d’aide il est capable de se débrouiller seul. Les coachs d’intégration Sifa et Sevan l’accompagnent. Aujourd’hui, elles lui expliquent comment fonctionnent la machine à laver et l’aspirateur. « Je peux tout leur demander », explique-t-il. Antonio doit bientôt démarrer son parcours d’intégration. Sifa et Sevan sont allées reconnaître l’itinéraire avec lui. Il sait donc où se rendre, quel tram prendre et à quel arrêt descendre. Lui et ses coachs ont vérifié ensemble tous les documents dont il a besoin. « Je dis souvent que nous sommes une bibliothèque », plaisante Sifa. « Chez nous, on trouve toutes les infos possibles et imaginables ». Mais l’objectif, à terme, est que les personnes accompagnées puissent vivre sans cette bibliothèque. « Nous les guidons et les aidons à se construire un réseau, pour qu’elles soient bientôt complètement autonomes », conclut Sifa.



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Prénom d’emprunt

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