« Aaaah, Belinda ! » Lorsqu’elle voit arriver la collaboratrice Caritas, Maryam claque des mains avec enthousiasme. Elle a l’impression de retrouver sa fille après une longue absence. Il faut dire que ses huit enfants vivent disséminés aux quatre coins du globe : « Danemark, Grande-Bretagne, Norvège, Turquie, Jordanie », énumère-t-elle. Durant l’épidémie de coronavirus, ses seuls contacts avec eux se limitaient à des appels téléphoniques et des vidéoconférences. Mais elle affirme qu’elle ne se sentait pas seule. « J’ai beaucoup d’amies », explique-t-elle dans son anglais hésitant. « Many many friends : Belinda, Katrien, Rein… ». Les rares personnes qui lui rendent visite sont les assistantes sociales de Caritas. Ses amies.
Maryam a fui la Palestine. Elle souffre de problèmes cardiaques, d’hypertension, de diabète et d’affections liées à son âge. Pour aller se promener dans le parc tout proche, elle a besoin d’un déambulateur.