« Construire des ponts entre les cultures est la première étape vers l’intégration des nouveaux arrivants dans leur société d’accueil. C’est d’ailleurs un de nos principaux rôles », explique Hamid Al Sino, un des médiateurs interculturels de l’équipe de Caritas. L’arrivée en Belgique peut représenter un moment difficile : choc culturel, langue inconnue, nouvelles habitudes à prendre… Les médiateurs/rices interculturel-le-s ont comme atout de comprendre l’expérience vécue par les personnes réfugiées, tout en connaissant les attentes et la culture du pays d’accueil. Cela leur permet de poser le contexte et d’agir comme intermédiaires. « Ma plus grande source de satisfaction dans mon travail quotidien, est de partager mes expériences et celles de mes collègues avec les personnes que nous soutenons », complète Hamid.
Partager ses expériences
Les médiateurs/rices interculturel-le-s ne se préoccupent pas uniquement des difficultés de communication liées à la langue, mais aussi des incompréhensions de nature socio-culturelle qui peuvent survenir dans la relation entre une personne migrante et les services sociaux. « Ce qui me plait le plus dans ma fonction, c’est de me mettre à côté de mes clients pour alléger leur situation difficile », raconte Salim Sebaa.
Son collègue Jude Alrashed souligne l’importance d’une bonne collaboration avec les coachs d’intégration : « J’apprécie de pouvoir dissiper les malentendus. Quand des différences culturelles rendent la communication compliquée, je les explique. Je constate que nos clients apprécient vraiment notre travail. Par notre intermédiaire, ils et elles peuvent expliquer aux travailleurs sociaux ce qu’ils vivent. Nous formons une bonne équipe avec le ou la coach d’intégration, toujours dans l’intérêt des familles que nous accompagnons ».
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Une fonction à part entière
Être médiateur/trice interculturel-le était à l’origine une mission bénévole chez Caritas : des volontaires proposaient un soutien informel aux personnes nouvellement arrivées. Le besoin de professionnaliser cet accompagnement a conduit à faire appel à des experts et expertes et à les intégrer en tant que membres à part entière dans l’équipe. Coach d’intégration chez Caritas, Veerle Steppe s’en explique : « Nous voyons une grande valeur ajoutée dans le fait d’engager des personnes qui connaissent la langue et la culture de leurs client-e-s, et qui savent également comment Caritas fonctionne de manière générale. Nous voulons créer une situation qui profite à tout le monde : aussi bien aux personnes dont nous soutenons le parcours d’intégration, qu’aux médiateurs interculturels à qui nous offrons des opportunités de carrière et de formation. »
Les médiateurs et médiatrices interculturel-le-s sont donc maintenant impliqué-e-s dans différents projets de Caritas et au-delà. A l’heure actuelle, plusieurs établissements d’enseignement proposent des formations sur la médiation interculturelle. Caritas accueille des stagiaires dans ce cadre. Vous souhaitez rejoindre l’équipe ? Cliquez ici pour en savoir plus sur les stages chez Caritas[1].