L’histoire de Ramjandra

Il a suffi d’une minute pour que la vie de Ramjandra éclate en morceaux. Samedi 25 avril à 11h56, le Népal est frappé par le plus puissant tremblement de terre jamais survenu depuis 92 ans. A cette minute précise, Ramjandra a perdu sa femme et sa fille unique. Cette minute durera pour lui à jamais.

Ce jour-là, Ramjandra, travailleur agricole, se trouvait chez lui, dans le village népalais de Taple, situé à 20 miles environ de l’épicentre du séisme, dans le district de Ghorka. Lui et sa famille s’apprêtaient à déjeuner, quand Ramjandra a senti le sol bouger sous ses pieds. Il a vu l’ampoule au plafond osciller et les fenêtres trembler. Il a immédiatement crié : « Courez « ! Sortez de la maison le plus vite possible ! » Il a couru, le plus vite possible, pensant que sa femme, Surasathi, et sa petite fille de 3 ans, Reshma, le suivaient. Au moment où il s’est retrouvé dehors, la maison s’est écroulée. Surasathi et Reshma n’ont pas eu le temps de sortir. Elles sont mortes sous les décombres.

A Taple, une semaine après le séisme, beaucoup de monde vit sous des tentes, même ceux dont les maisons sont encore debout. Les gens ont peur. Peur des répliques des secousses qui arrivent une ou deux fois par jour. Caritas Inde est sur place et tente d’identifier les besoins des personnes et d’y répondre. Ramjandra n’avait jamais entendu parler d’une ONG comme Caritas. Il ne pouvait pas imaginer qu’il aurait un jour besoin de son aide. Les collaborateurs de Caritas Inde lui expliquent ce que représente cette organisation et ce qu’elle va faire pour les victimes du séisme : reconstruire des maisons pour ceux qui n’en n’ont plus, offrir des moyens de subsistance, réconforter et conseiller les familles endeuillées. Mais avant tout, c’est l’espoir d’une nouvelle vie que Caritas peut apporter à Ramjandra et à tous ceux qui souffrent des conséquences du « grand séisme » du Népal.