Arrivée en Belgique d’enfants de Grèce : un signal d’espoir

Caritas International Belgique Arrivée en Belgique d’enfants de Grèce : un signal d’espoir

Robin Hammond/Witness Change - C'est de ce type de camp, ici Moria, que viennent ces jeunes arrivés récemment en Belgique. Là, les familles s’entassent les unes sur les autres, forcées ainsi de vivre dans des conditions sanitaires inhumaines.

Robin Hammond/Witness Change - C'est de ce type de camp, ici Moria, que viennent ces jeunes arrivés récemment en Belgique. Là, les familles s’entassent les unes sur les autres, forcées ainsi de vivre dans des conditions sanitaires inhumaines.

04/08/2020

Cette semaine, un groupe de jeunes mineurs non accompagnés est arrivé en Belgique depuis la Grèce. Il s’agit ici d’un premier signal d’espoir de la part du gouvernement belge mais ce vent de solidarité doit continuer : nous demandons des efforts supplémentaires en libérant et réinstallant immédiatement plus d’enfants et leur famille, restés en Grèce.

L’impact de la pandémie du Covid-19 peut se ressentir dans le monde entier et affecte particulièrement les populations vulnérables, notamment les personnes réfugiées. Ici en Grèce, elles doivent survivre dans des camps surpeuplés, souvent improvisés et où les mesures d’hygiène s’avèrent particulièrement difficiles à contrôler. L’accès aux services de santé y est très limité.

Vivre dans des conditions toujours plus inhumaines

C’est pourquoi nous saluons l’initiative du gouvernement belge de faire venir 18 enfants non accompagnés (MENA) depuis les îles grecques. Le moment est toutefois venu de continuer à faire preuve de solidarité.

>>À LIRE AUSSI : Les engagements pour relocaliser les enfants non-accompagnés depuis la Grèce doivent immédiatement être honorés

Plus de 30.000 personnes sont toujours piégées sur les îles, et ce dans des conditions inhumaines. Les mesures recommandées telles que le maintien de la distance physique ou le lavage régulier des mains sont impossibles à respecter dans un environnement comme celui du camp de Moria à Lesbos. Là 17.000 personnes sont actuellement en stricte confinement dans cette prison à ciel ouvert. De l’île de Lesbos à la capitale grecque d’Athènes, les demandeurs/euses d’asile et les réfugié-e-s reconnu-e-s, dont un certain nombre souffrent de graves problèmes médicaux, n’ont aucun accès à des services de santé. De plus, les nouvelles réglementations[1] rendent cet accès au soin encore plus difficile.

Besoin d'efforts supplémentaires

Pour l’instant, les camps sont épargnés par la pandémie, mais nous ne pouvons pas attendre que le virus s’y propage pour montrer plus de solidarité. Le système de santé sur les îles ne saura pas y faire face. Compte tenu des conséquences mortelles que cela pourrait avoir pour ces personnes réfugiées, nous le martelons : le gouvernement belge doit faire des efforts supplémentaires en libérant et réinstallant immédiatement plus d’enfants et leur famille, restés en Grèce. La Belgique dispose d’un nombre important de places pour accueillir les personnes en détresse.

Saisissons l’urgence et montrons que nous sommes un pays qui est prêt à faire preuve de solidarité, même et surtout, en ces temps difficiles.


Cet article a été réalisé dans le cadre du projet MIND qui reçoit le soutien financier du programme de l’Union européenne pour la sensibilisation et l’éducation au développement (DEAR). Ce contenu relève de la responsabilité de Caritas International et ne reflète pas nécessairement la position de l’Union européenne. 

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1

The Guardian, Greece’s refugees face healthcare crisis as Lesbos Covid-19 centre closes, 30 juillet 2020, consulté le 04/08/2020.

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