Au-delà de l’urgence humanitaire, il est essentiel d’apporter des réponses structurelles au défi sociétal qui est celui de l’accueil de la diversité dans la dignité. La Commission épiscopale pour la diaconie plaide pour la mise en œuvre d’une série de mesures permettant de quitter le cercle vicieux :
- établir, en collaboration avec l’UE, de nouvelles voies d’accès légales et sûres facilitant la migration des étudiants et des travailleurs, en particulier dans les secteurs en pénurie ;
- traiter avec davantage de souplesse les demandes de régularisation pour raison médicale ainsi que le regroupement familial
- prévoir une assistance et une information plus approfondies lors du renouvellement des statuts de séjour
- créer de véritables statuts de séjour pour certaines catégories d’étrangers, comme les apatrides reconnus, les personnes inéloignables qui ne pourraient retourner dans leur pays même si elles le voulaient…
Dans l’attente de la mise en œuvre de ces différentes mesures, le sort des près de 150.000 personnes en situation irrégulière reste incertain et inhumain. Pour eux, l’article 9bis, qui régit les demandes d’autorisation de séjour en raison de circonstances exceptionnelles, est souvent la seule issue possible. La Commission épiscopale pour la diaconie est convaincue que les avantages d’un statut légal de régularisation doivent ici l’emporter, car ils sont bons pour l’ensemble de la société.