L’histoire de Viola Tabo

Caritas International Belgique L’histoire de Viola Tabo

Tommy Trenchard

Tommy Trenchard

16/03/2017

« Je me sens en sécurité ici. »

« C’est trop dangereux de rentrer à la maison », nous dit Viola Tabo. Elle était chez elle, dans le village de Loka, dans le comté de Lanya au Soudan du Sud, quand des soldats sont arrivés en septembre dernier.

« C’est trop dangereux de rentrer à la maison », nous dit Viola Tabo. Elle était chez elle, dans le village de Loka, dans le comté de Lanya au Soudan du Sud, quand des soldats sont arrivés en septembre dernier.

« Trois de mes frères ont été décapités par des soldats du gouvernement. Les soldats les ont interceptés alors qu’ils rentraient chez eux au village. On a entendu des coups de feu et puis des hurlements. On a fui dans la brousse et ce n’est que plus tard que l’on a découvert ce qui s’était passé. »

A peine âgée de 22 ans, Viola a pris son fils Charles de cinq ans et s’est dirigée vers la frontière ougandaise. Elle s’est retrouvée à Bidi Bidi et s’y est réfugiée. C’est grâce à sa courageuse décision qu’elle a sauvé sa vie et celle de son enfant. Ce mois de janvier, huit membres de plus de sa famille ont été tués au Soudan du Sud.

« C’est encore pire qu’avant », ajoute Viola. Son nouveau pays a implosé en une guerre civile en 2013. La souffrance des civils n’en finit pas.

Viola s’habitue à sa nouvelle vie dans le camp, en même temps que les choses s’organisent petit à petit. « Au début, il n’y avait pas beaucoup de nourriture ici », se souvient-elle. « La vie était très dure. Mais maintenant nous avons quelques bonnes provisions. »

Caritas Ouganda a donné à Viola une binette et des graines quand elle est arrivée, et maintenant elle fait pousser du niébé pour l’ajouter à l’alimentation de son fils. Mais le jeune garçon est encore traumatisé par ce qui s’est passé. « Charles pleure beaucoup. Il pense encore et toujours à chez nous. Et mes affaires me manquent beaucoup. » Viola et Charles pleurent le foyer qu’ils ont perdu, mais une seule pensée aide Viola à avancer : « Je me sens en sécurité ici. »

Derrière chaque chiffre, il y a une histoire

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