Besoin de protection et de moyens de subsistance au Burundi

Caritas International Belgique Besoin de protection et de moyens de subsistance au Burundi

Cressance (48 ans) a vécu 6 ans en Tanzanie et est maintenant de retour au Burundi avec ses 5 enfants. Avec l'argent reçu, elle a décidé d'acheter une chèvre, surtour pour pouvoir utiliser son fumier. - Isabel Corthier

Cressance (48 ans) a vécu 6 ans en Tanzanie et est maintenant de retour au Burundi avec ses 5 enfants. Avec l'argent reçu, elle a décidé d'acheter une chèvre, surtour pour pouvoir utiliser son fumier. - Isabel Corthier

24/10/2022

Lieu:

Provinces de Bujumbura-Rural, Cankuzo et Cibitoke - Communes de Mutimbuzi, Kabezi, Gisagara, Rugombo et Bukinanyana

Public cible:

40.500 personnes (déplacées, retournées et d'accueil)

Durée:

De mi-janvier 2022 à fin juin 2023

Partenaires locaux:

Caritas Burundi, SOPRAD (Caritas Ruyigi), ODDBU (Caritas Bujumbura) et Caritas Bubanza

Budget:

2.100.000 €

Financement:

Coopération belge au développement (DGD)

Nom officiel:

Protection at the heart of humanitarian action (ProHumA)

Caritas International Belgique Besoin de protection et de moyens de subsistance au Burundi

Des mouvements de population comme source de vulnérabilité

Plus de 200.000 personnes réfugiées sont retournées au Burundi depuis 2017. La majorité sont revenues de la Tanzanie, mais beaucoup d’entre elles s’étaient aussi installées dans d’autres pays de la région. Ils et elles avaient notamment quitté le pays lors d’épisodes d’instabilité politique et de violences, tels qu’en 1972, en 1993 ou en 2015, mais aussi dû aux fragilités économiques, sociales et climatiques qui persistent au Burundi. Des déplacements de populations liés aux désastres environnementaux et climatiques (inondations, sécheresses, etc) sont aussi fréquents à travers le pays.

Au sein des communautés accueillant les familles retournées et déplacées, cette situation provoque de nombreux problèmes dans la prise en charge des personnes et ménages vulnérables :

  • Protection de l’enfance : les leçons tirées du travail de Caritas révèlent de nombreuses lacunes dans l’accès à la justice et le respect des lois de protection à l’enfance. Les systèmes communautaires de protection de l’enfance sont faibles voire inexistants.
  • Violences sexuelles basées sur le genre : les évaluations menées mettent en évidence des retards dans la notification des cas, en raison de l’ignorance des mécanismes d’orientation, du manque d’intérêt des parents et des taboos culturels.
  • Assistance légale et juridique : le système judiciaire manque de ressources, ce qui provoque une prestation de services légaux insuffisante et un accès marginal à la justice, en particulier pour les retournés et déplacés. Le retard significatif pour traiter les dossiers décourage les victimes de se confier à la justice.
  • Réintégration socio-économique : les entretiens avec des informateurs clés soulignent la nécessité d’étendre les activités socio-économiques pour aller au-delà d’une dépendance à l’aide humanitaire. Les ménages retournés et déplacés dépendent très largement des rations alimentaires ou de leur équivalent en espèces pour survivre.

Comment améliorer la protection et l'inclusion socio-économique ?

Caritas International et ses partenaires mettent en place différentes actions pour atteindre des changements positifs durables :

Protection des enfants, réduction des violences basées sur le genre, renforcement de la cohésion sociale et prévention des conflits

Exemples d’activités prévues :

  • Formation des parties prenantes sur les politiques contre l’exploitation, les abus sexuels et la sauvegarde.
  • Sensibilisation sur la protection de l’enfance et sur la prévention des violences basées sur le genre.
  • Sensibilisation sur la gestion pacifique des conflits entre les différents groupes communautaires, à travers des activités sportives et culturelles.
  • Identification et accompagnement psychosocial des personnes victimes d’abus et de violences.
  • Prise en charge des frais médicaux des victimes.
  • Distribution de kits d’hygiène et de protection aux victimes.

 

>>A LIRE AUSSI : Au Burundi, le cercle vicieux de la pauvreté, de la faim et du changement climatique

 

Accompagnement juridique

Exemples d’activités prévues :

  • Accompagnement juridique des personnes déplacées ou retournées, des victimes d’abus et de violences.
  • Plaidoyer pour la protection des groupes-cibles.

Réinsertion socio-économique

Exemples d’activités prévues :

  • Transfert de cash pour ménages déplacés ou retournés (ainsi que pour les ménages les plus vulnérables des communautés d’accueil) pour répondre à leurs besoins élémentaires et pour faciliter leur réinsertion socio-économique.
  • Accompagnement à la création et à la gestion de groupes d’épargne et de crédit.
  • Formation professionnelle des jeunes, structuration en associations des jeunes formés et appui de ces associations avec des kits de travail.

Pour et avec les personnes retournées, déplacées, ainsi que les communautés d'accueil

Nous travaillons pour et en collaboration avec les personnes retournées, déplacées mais aussi avec les communautés d’accueil :

  • 40.500 personnes sont concernées par les activités ciblant la réinsertion socio-économique, ce sont principalement les personnes plus vulnérables au sein des ménages retournés ou déplacés (femmes veuves/âgées avec charge familiale importante, mineurs chefs de ménage, etc).
  • 5.000 mineurs ainsi que 22.500 victimes de violences (exploitation, basées sur le genre, etc) bénéficient d’une protection accrue.
  • 2.400 personnes reçoivent un accompagnement juridique.

La population des communautés concernées profite également des retombées du projet, qu’elles soient économiques ou par rapport aux campagnes de sensibilisation sur différents thèmes liés à la protection, tels que les droits des enfants, la violence sexuelle et l’accès à la justice.


Avec le soutien de la Coopération belge au développement – DGD

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