Le quotidien en logement privé
Aucun doute : le logement est un vecteur de bien-être et un pas essentiel vers l’intégration.
Malheureusement, les difficultés ne s’arrêtent pas après avoir trouvé un toit car le vécu douloureux des personnes réfugiées laisse des traces.
Avec ses permanences socio-juridiques, ses structures d’accueil ainsi que les formations d’alphabétisation ou de citoyenneté, l’équipe de Caritas International à Liège font un même constat : le besoin d’accompagnement en logement privé est criant.
Les personnes installées ou dans une démarche active de déménagement peuvent alors compter sur le renfort de l’équipe liégeoise d’Auton’Home. Là, elles trouveront un accompagnement intensif et multidimensionnel dans les différents aspects de la vie autonome en logement privé.
L'autonomie pour une nouvelle vie
L’accompagnement s’organise uniquement sur demande. Ensemble, la personne vulnérable et l’accompagnateur/rice psycho-social-e vont fixer les priorités pour une vie plus sereine. « Notre job, au départ, c’est de débroussailler. Bien visualiser la situation de la personne et agir ensuite selon ses demandes », explique Gaétane Barthelemi, accompagnatrice psycho-sociale de Caritas International à Liège.
Il est important de garder à l’esprit que les participant-e-s ont déjà eu des parcours de vie très difficiles, et que l’administration est submergée face au nombre de demandes. « Ils se retrouvent à attendre des heures durant dans les bureaux des administrations, pour ensuite devoir encore patienter des semaines, voire des mois en l’attente d’une réponse. Ils sont tout à fait désemparés et nous intervenons pour aider à débloquer ces genre de situations compliquées. ».
Un suivi intensif et multidimensionnel
Le public vulnérable faisant appel à Auton’Home est déjà coutumier du travail de Caritas à Liège. Ceci permet alors d’établir une relation de confiance plus rapidement.
Caritas International à Liège, subsidiée en tant qu’Association de Promotion du Logement (APL) par le Fonds du Logement en Wallonie, intervient dans différentes sphères privées ou professionnelles. Concrètement, l’accompagnement dure au maximum trois ans et la fréquence des rendez-vous est convenue ensemble. Le but est que ces entrevues s’espacent au fur et à mesure que les soucis rencontrés soient gérés en autonomie.
Dans un premier temps, la mission est la stabilité financière et administrative. Puis, l’autonomie dans la vie quotidienne, ensuite la vie sociale et s’assurer qu’il ou elle a des ressources suffisantes pour sortir de la précarité sociale. Vu qu’il s’agit d’un accompagne à la demande, les requêtes diminuent spontanément et la personne sera ensuite redirigée vers les permanences en cas de besoins d’aide ponctuels.
Accompagnement psycho-social
Voici quelques exemples au sein desquels les accompagateurs/rices psycho-social-e-s agissent fréquemment :
- Le volet financier et administratif : s’assurer des ressources à disposition, des allocations à obtenir et de la bonne gestion du budget afin d’atteindre une stabilité financière. C’est souvent par ici que nos équipes commencent car c’est le domaine dans lesquels reposent les questions les plus urgentes.
- La sphère socio-relationnelle : se renseigner sur ses relations avec le nouveau voisinage ou ses proches et surveiller l’impact du vécu dans les relations interpersonnelles.
- Le champ socio-professionnel : chercher un emploi ou une formation ou entamer les démarches d’inscriptions pour cela.
- Le domaine de la santé mentale et physique : surveiller la nécessité de consulter, contrôler les éventuels problèmes de santé, assurer le suivi des consultations.
- La question du logement : aménager l’espace personnel, coordonner les éventuels déménagements et emménagements.
En 2022, les équipe d’Auton’Home a accompagné environ 115 personnes, soit 45 demandes.
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