Ils se sont réfugiés en Turquie et au Liban pour fuir les violences de leur pays en guerre depuis plus de sept années. À présent, ils reprennent le chemin de l’exil mais cette fois de manière sûre et digne. C’est donc en Belgique qu’ils peuvent trouver refuge et demander l’asile, et ainsi espérer se construire une nouvelle vie loin des bombardements et des camps de fortune.
Une Belgique solidaire pour un accueil des communautés
Une solidarité s’est organisée pour faire venir ces personnes en Belgique. Tous les cultes reconnus de Belgique se sont unis pour rendre un nouveau modèle d’accueil possible : d’abord par l’obtention des visas humanitaires auprès du gouvernement et ensuite par la prise en charge des frais du voyage et de l’accueil par les communautés citoyennes.
En effet, pendant la durée de la procédure de demande d’asile, les réfugiés accueillis par le réseau catholique seront principalement accompagnés par des communautés de croyants de chaque diocèse. Ils ne seront donc pas pris en charge par le gouvernement belge, représenté par Fedasil, mais bien par les organisations et communautés religieuses à travers toute la Belgique.
L’Eglise, garante d’une intégration locale
Les communautés religieuses ont toujours joué un rôle important dans le soutien aux migrants au niveau local. Et, elles continueront de le faire dans le cadre de ce nouveau modèle en construction.
L’Eglise, de par ancrage local en Belgique, permettra aux réfugiés de rentrer directement dans un réseau de solidarité. Volontaires et professionnels les soutiendront lors des démarches de demande d’asile ainsi que lors de leur parcours d’intégration en Belgique. Cet engagement pourra donc se traduire par un investissement en temps, la mise à disposition d’un logement, d’un soutien matériel, financier et/ou psychosocial.
Aujourd’hui, une partie des réfugiés est arrivée en Belgique et les communautés locales se mobilisent, avec Caritas en appui. Le but ? Garantir un accueil dans des conditions optimales.
Partage d’expertises
Ce modèle d’accueil de communautés s’inscrit dans un processus d’apprentissage car à ce jour, il n’y a pas de modèle d’accueil privé en Belgique. En Europe, d’autres pays s’y essaient déjà depuis plusieurs années comme l’Italie et la France. Là aussi, Caritas et San Egidio sont impliqués.
Caritas, forte d’années d’expérience en matière d’accueil et d’intégration de demandeurs d’asile et de réfugiés réinstallés a répondu à l’appel des communautés et paroisses mobilisées dans l’accueil. « Nous comptons autant que possible partager notre expertise pour soutenir les communautés locales. Nous nous appuyons également sur l’expérience de nos collègues à l’étranger pour adapter, au fur et à mesure, ce modèle à notre contexte belge », explique Anne Dussart, responsable des programmes sociaux de Caritas International. « N’oublions toutefois pas que ce modèle ne cherche pas à remplacer les obligations d’accueil du gouvernement mais nous venons y apporter un complément ».